jeudi 15 décembre 2016

On a marché sous la lune

Dans la cité assombrie, les frères et sœurs de la nuit
fêtent le coucher de soleil, la naissance des paradis noirs
à l’ouverture des désirs, de l’or et des horreurs
nul ne connaît ses horaires, la lune a ses humeurs 
on a marché sous la lune des heures sans savoir
où nous menait ce mauvais jeu, il suffisait de le vouloir
et fallait prendre le risque de ne pas s’en rappeler
la nuit provoque l’amnésie, l’insomnie et ses effets
le stress et la fatigue, j’y ai perdu ma vision
mes yeux ne voient plus le jour que des visages sans passion
des heures vides sans fonction, l’oisiveté, l’ennui
et plus le soleil cogne, plus j’aimerais le voir endormi
définitivement de nuit, j’apprécie sa société
et même ses divagations dans ses instants de sobriété
nous en état d’ébriété, nos yeux brillent sous les néons
et moi je rentre chez moi en prenant le chemin le plus long

On a marché sous la lune, encore une…
On a marché sous la lune, encore une…

Je prendrai la nuit comme le train, un peu égaré sur le quai
loin des lumières de la cité, un peu perdu, un peu loin
connaissant à peine le chemin, quelques stations d’arrêt
là j’y grimperai au hasard, je prendrai la nuit comme elle vient
et sous la lune volée sur un siège inconfortable
long trajet interminable, villages fantomatiques
la rail gueule, s’étire, stridente, détestable
et ma loco crève la nuit de ses deux phares hypnotiques
rouler ou errer, galérer sous la lune
c’est le lot quotidien de tous les animaux nocturne
cernés, taciturnes, rapidement encerclés
mais ne pouvant jamais faire le tour de ce qu’ils sont venus chercher
juste errer dans le doute, je me pose des questions
sur le pourquoi, elles sont floues mes réelles motivations
la nuit a-t-elle ses raisons, sa façon d’être
je la côtoie du soir au matin mais ne parvient pas à la connaître
sous la comète…

On a marché sous la lune, encore une…
On a marché sous la lune, encore une… 

The Time is Stretching