Danse de dollars en milliards sur des
comptes truqués
les paradis fiscaux ne sont pas
fliqués, ils ont leur propre police
qui se désintéresse de ce qui se
passe à l’intérieur
l’essentiel consiste à empêcher les
gens de l’extérieur
d’y entrer, de parasiter les affaires
courantes
du paradis fiscal où on se passera de
tes consignes
on signe des contrats, on saigne des
économies
et à la fin des politiciens véreux
nous dirons merci
Genève est le centre du monde dans une
jive de biftons
dématérialisés dans des
portefeuilles d’actions
ce qui existe c’est les chiffres et y
a jamais un franc suisse
dans les poches des milliardaires,
plutôt des Mastercards
Wall Street vous garde un bug
informatique
un piratage sur le CAC 40 ou le NASDAQ
et c’est la panique
y a jamais eu d’étique, un marché
libre pour des hommes libres
qui t’a dit que les deux hémisphères
devaient maintenir un équilibre
Y a de l’amour sur les marchés mais
tu sais pas le déchiffrer
ici on sait se lover dans un lit de
pixels
plus les chiffres sont élevés, plus
la nuit sera belle
y a de l’action et de la sueur,
regarde qui j’ai acheté
vendu, acheté, vendu, acheté
revendu, racheté, regarde qui j’ai
ramené
alléché par mon portefeuille
d’actions...
Si c’est un puits sans fond, nous
créerons ce qui n’existe pas
de Luxembourg à Doha, et sans rime ni
raison
pour quelques millions de dollars
gagnés ou perdus
en quelques secondes perdues à se
regarder dans le miroir
sentir la lame du rasoir sur le cou
d’un affameur
qui gagne en respectabilité et en
pouvoir
mais nous ne sommes pas responsable de
l’instabilité
ce n’est pas de notre fait, c’est
juste la loi du marché
sous un ciel noir, sur les plateformes
pétrolières
dans les contrats, les échanges du
négoce de matières premières
nous arrivons à vous sans que vous
nous ayez vu
pas d’inquiétude, c’est simplement
ce qu’on fait depuis le début
le débit a changé mais qui peut
parler d’abus
en tout cas personne s’en plaint dans
le centre ville d’Abu Dabi
une avalanche de billets comme vous
n’en aurez jamais vu
de vos misérables vies, laissez nous
faire, rien n’est prévu
Y a de l’amour sur les marchés mais
tu sais pas le déchiffrer
ici on sait se lover dans un lit de
pixels
plus les chiffres sont élevés, plus
la nuit sera belle
y a de l’action et de la sueur,
regarde qui j’ai acheté
vendu, acheté, vendu, acheté
revendu, racheté, regarde qui j’ai
ramené
alléché par mon portefeuille
d’actions...
Y a du sang dans la mer, y a des
milliards en ligne de mire
mais ce n’est jamais assez et tout
est à réinvestir
dans les vestiaires, les coulisses, à
l’intérieur des murs
des mirages bien réels qui
disparaissent des déserts
un désordre de ficelles emmêlées
dans les murmures
les accords, les contrats, les hedge
funds et les affaires
rien ne sort, rien ne se sait, toujours
prêt à changer la donne
dans les milieux autorisés, shutdown
Babylone
le pouvoir de la finance reste le plus
puissant
constate comme la justice n’aime pas
mettre son nez dedans
mais l’impact de la prochaine crise,
ici sera
d’une puissance, d’une force jamais
mesurée jusque-là
guérilla sur les marchés ou sur les
places publiques
c’est là que tu sauras vraiment quel
est le pouvoir du fric
car le monstre a pris vie et il
balaiera la ville
il a déjà laissé sur le monde sa
marque indélébile
Y a de l’amour sur les marchés mais
tu sais pas le déchiffrer
ici on sait se lover dans un lit de
pixels
plus les chiffres sont élevés, plus
la nuit sera belle
y a de l’action et de la sueur,
regarde qui j’ai acheté
vendu, acheté, vendu, acheté
revendu, racheté, regarde qui j’ai
ramené
alléché par mon portefeuille
d’actions...