vendredi 16 décembre 2016

Vente par correspondance

Désormais pour passer commande, rendez-vous sur notre page bandcamp, https://ladernieremesure.bandcamp.com/, vous cliquez sur "buy now" en dessous de Album CD et vous pouvez vous procurer "Guérilla fantôme" ou "Ex-fan des nineties" ("Demande à la poussière" est épuisé...) pour 5E + 1E de frais de port (3E hors de france).



 "La Dernière Mesure, déjà 7 ans de No Future..."

jeudi 15 décembre 2016

Marylou, suite et fin

Les impasses résistent et les fonds de couloir empestent
la pisse et puent la mort dans ce monde de rejets, de restes
le crack sous la veste, elle vie et se pique dans ce nulle part
où elle souhaite mourir vite, elle est au bout du trottoir
Marylou il est trop tard, les trous dans les bras ne mentent pas
ton teint toujours plus blafard, blanc comme un nuage noir
la seringue entre les doigts, enlacés sous les toits brûlants
toi, au bout du couloir, au fin fond d’un gouffre béant
à la fin du fondu au noir, bientôt perdu
croire pour entretenir l’espoir ne serait qu’une souffrance de plus
les jeux faits, l’âme vendue, plus de jetons pour rejouer
le bandit manchot sort toujours les trois fruits empoisonnés
ô passions destructrices, dans les décombres du quotidien
dans les immeubles délabrés comme bombardés au petit matin
les vieux posters humides qui pendent sur les murs crasseux
superstars sans une ride, des trous de cigarettes aux yeux


Poupée de porcelaine morcelée, bombe humaine
Une ceinture d'explosif dans la boite crânienne
Terroriste dans l'angle mort du rétroviseur
Au pied du mur, une main tremblante sur l'interrupteur


Toutes les issues sont scellées, c’est une prison à ciel ouvert
une ville fantôme désertée, comme exilée de tout univers
en hiver comme en été, les voitures passent sans s’arrêter
une municipalité de zombies, d’alcooliques, de camés
un décor décati, des tours fanées, des bâtiments difformes
et le long des routes des silhouettes aux physiques informes
des ombres sur les murs, animaux nocturnes insomniaques
aux dents serrées, aux yeux rouges, aux articulations qui craquent
au crépuscule de leurs conditions les crocodiles s’endorment
c’est le cimetière des passions et des amours sous toutes leurs formes
et Marylou, ici-même, a enterré tous ses souvenirs
sans romantisme, sans bohème, sans un soupir
suite et fin d’une histoire débutée sur un comptoir sale
terminée dans ce nulle part sur un dernier trip fatal
tout au fond du couloir sous les ampoules éclatées, les cafards
qui traînent et vagabondent sur les vieux posters de stars


Poupée de porcelaine morcelée, bombe humaine
Une ceinture d'explosif dans la boite crânienne
Terroriste dans l'angle mort du rétroviseur
Au pied du mur, une main tremblante sur l'interrupteur


Une Madonna punaisée au-dessus d’un matelas noirci
par la crasse et l’humidité, étalé sur le plancher pourri
aux prières de désespoir, on succédé un stock de drogues dures
sous un soleil noir, bienvenue au cœur de la blessure
dans la ville dévastée, les vitraux d’églises éclatés
la MJC, repaire de junks, de cloches, d’alcooliques, de camés
vaincu à l’arrivée, depuis des années, cité à l’abandon
une Sibérie empoisonnée, bannie de toute civilisation
Dieu a quitté les lieux, elle le sait depuis longtemps
et plus moyen de revendre son âme même au rabais, évidemment
il n’y a plus rien à sauver, le rideau tombe, le temps s’efface
Marylou emporte avec elle ses rêves de succès dans l’impasse
elle s’endort, enfin, s’étale en tremblant sur les couvertures
des magazines people étalés là entre autres ordures
à la une, starlette siliconée, sourire accroché au visage
figée sur le papier glacé, coincée au milieu du naufrage


Poupée de porcelaine morcelée, bombe humaine
Une ceinture d'explosif dans la boite crânienne
Terroriste dans l'angle mort du rétroviseur
Au pied du mur, une main tremblante sur l'interrupteur

Rōnin

Rōnin, le sourire devant le ravin, revenu
de mille combats perdus, rejeté sur le sentier des exclus
sept fois tombé, huit fois relevé
perdu sur la terre des clans et des communautés
seul, chien sans collier, galeux
malade de refuser de choisir un camp dans ce monde belliqueux
anti-tout, seul sur ce chemin boueux, bosselé
fils de villageois, samouraï sans passé
paria, sans patrie, sans terre, sans travail
allongé à contempler la lune pendant la bataille
sans le sou sillonnant les rues, suintant le saké
s'attardant le soir dans le quartier des prostitués
objet du déshonneur, zonard errant le pays
en proie à mille rancœurs face à ce peuple soumis
un clochard sale s'endormant sous les étoiles
une grossière masse affalée sur la voie royale


Rōnin, un parasite, un proscrit,
Un perdant, poissard, une ombre dans la nuit
Rōnin, exclu, banni, excommunié
Un bâtard, hors de la meute, hors communauté
… Libre sur la voix de la sagesse
… Traqué comme un chien sans laisse
Un zonard en loques, dégoulinant de pluie
Un bras d'honneur à l'empereur et à la patrie


Le soleil est une blague sur ces terres désolées
tout ça n'est qu'une façade, un décor en papier mâché
ces collines dessinées au-delà de vos tristes villages
où vous ne vous risquerez jamais à passer une nuit sauvage
le veilleur, le shérif, l'autorité suprême
suivent la piste du rōnin mais celui-ci les sème
sans la liberté, tous ne sont que des figurants
la mascarade de masse a durée assez longtemps
ici nous sommes seuls, autour c'est la guerre
et nos ex-frères d’errances se font recruter comme mercenaires
plus rien n'a de sens, si ce n'est l’appât du gain
courir après la chimère de la reconnaissance et du butin
le but suprême dans cette putain de société
les ex-entités libres ont été désintégrées
tu les reconnaîtras, demain, cravatées dans un bureau
tandis que sur un banc dans le parc, tu nourriras les oiseaux


Rōnin, un parasite, un proscrit,
Un perdant, poissard, une ombre dans la nuit
Rōnin, exclu, banni, excommunié
Un bâtard, hors de la meute, hors communauté
… Libre sur la voix de la sagesse
… Traqué comme un chien sans laisse
Un zonard en loques, dégoulinant de pluie
Un bras d'honneur à l'empereur et à la patrie


Rōnin, samouraï-poète au stylo dans le saya
ni logo, ni blason sur le tsuba
sans école, sa voie, celle qu'il s'est tracé
si serpentante soit-elle, est celle de sa liberté
le prix à payer à refuser de servir
un maître, un seigneur, c'est qu'il faut s’auto-suffire
et risquer de crever la dalle comme un chien sans collier
traînant sa gueule en bavant dans une ville assiégée
la rue est pleine de dangers imminents
flics en patrouilles, gangs, milices, membres de clans
ici se cristallise toutes les haines et les clichés
à travers les ages, on en veut toujours aux esclaves libérés
qui ont fait un pas de côté sous l'étendard
certains les appelleront toujours traîtres ou fuyards
dans le brouillard, la bête noire des gens biens
un samouraï sans maître, un rōnin


Rōnin, un parasite, un proscrit,
Un perdant, poissard, une ombre dans la nuit
Rōnin, exclu, banni, excommunié
Un bâtard, hors de la meute, hors communauté
… Libre sur la voix de la sagesse
… Traqué comme un chien sans laisse
Un zonard en loques, dégoulinant de pluie
Un bras d'honneur à l'empereur et à la patrie

Je vous hais

Je vous hais chiens bleus armés de flashballs
visant les yeux, les visages derrière la cagoule
rois du pétrole tant de peuples sous vos emprises
ministres protégeant le pouvoir des grandes entreprises
banquiers d'avant-crise, d'après-crise et d'ensuite
qui s'en sortiront toujours et qui éviteront les poursuites
je vous hais journalistes réactionnaires
faux philosophes et vrais stars de la télé ordurière
patrons milliardaires curieusement exemptés d’impôts
exploiteurs de caissières, d'intermittents, de mécanos
fachos, néo-nazis et vos parti-poubelles
homophobes, masculinistes, machistes, prédateurs sexuels
je vous hais visages haineux et cœurs secs
bourgeois crachant sur la génération Y
je vous hais proxénètes, vendeurs de sommeil
propriétaires véreux, expulseurs de petite vieille
CRS, baqueux, flics, casseurs de grèves
syndicalistes jaunes, moralistes, briseurs de rêves
raclures sans brassard dans la manifestation
qui n’œuvrent que par derrière et qui pratiquent la délation
je vous hais autant que j'aime les regards qui s'enflamment
quand une vitrine de banque s'écroule ou qu'une Mercedes crame
autant que j'aime entendre qu'on prendra l’Élysée
autant que j'aimerais tout foutre en l'air, je vous hais!


Je vous hais assassins des ministères
je vous hais puritains réactionnaires
je vous hais juges et geôliers de nos vies
petits soldats de ce système, fiers d'être soumis
je vous hais garants de l’ordre des ordures
je vous hais saboteurs de nos aventures
je vous hais imposteurs, monstres de mépris
pathétiques arrivistes et j'en oublie...


Je vous hais nationalistes, généraux
recruteurs de chair à canon à envoyer sous les drapeaux
attiseurs de haine, décideurs de la Défense
haïsseurs de peuples et adorateurs de la France
je vous hais vendeurs de rêves à crédits pourris
ruineurs de ménages qui promettent le paradis
menteurs et publicitaires, escrocs et crétins du PAF
abêtisseurs de masses, riches premiers qui méritent des baffes
je vous hais prosélytes, manipulateurs
fanatiques, ignorants qui plongent le monde dans la terreur
chefs de guerres bien cachés à l'abri des bombes
balances qui se rémunèrent à la PJ lorsque tu tombes
je vous hais, députés puant le mépris de classe
caves dans leurs carrosses ne laissant derrière eux que crasse
patrons paternalistes, pourris de l'Élysée
et tous les pseudo-journalistes avec qui ces rats vont bouffer
je vous hais destructeurs de la planète
arracheurs, pilleurs de terres, le doigt sur la gâchette
vendeurs de nucléaire, constructeurs de centrales
et mille excuses par avance pour le prochain Tchernobyl
social-traîtres, pontes du Parti Socialiste
on n'a jamais été plus proche d'un putain d'état fasciste
de gauche, de droite et d'extrême-droite, c'est acté
démagogues et politicards, je vous hais!


Je vous hais assassins des ministères
je vous hais puritains réactionnaires
je vous hais juges et geôliers de nos vies
petits soldats de ce système, fiers d'être soumis
je vous hais garants de l’ordre des ordures
je vous hais saboteurs de nos aventures
je vous hais imposteurs, monstres de mépris
pathétiques arrivistes et j'en oublie...

On a marché sous la lune

Dans la cité assombrie, les frères et sœurs de la nuit
fêtent le coucher de soleil, la naissance des paradis noirs
à l’ouverture des désirs, de l’or et des horreurs
nul ne connaît ses horaires, la lune a ses humeurs 
on a marché sous la lune des heures sans savoir
où nous menait ce mauvais jeu, il suffisait de le vouloir
et fallait prendre le risque de ne pas s’en rappeler
la nuit provoque l’amnésie, l’insomnie et ses effets
le stress et la fatigue, j’y ai perdu ma vision
mes yeux ne voient plus le jour que des visages sans passion
des heures vides sans fonction, l’oisiveté, l’ennui
et plus le soleil cogne, plus j’aimerais le voir endormi
définitivement de nuit, j’apprécie sa société
et même ses divagations dans ses instants de sobriété
nous en état d’ébriété, nos yeux brillent sous les néons
et moi je rentre chez moi en prenant le chemin le plus long

On a marché sous la lune, encore une…
On a marché sous la lune, encore une…

Je prendrai la nuit comme le train, un peu égaré sur le quai
loin des lumières de la cité, un peu perdu, un peu loin
connaissant à peine le chemin, quelques stations d’arrêt
là j’y grimperai au hasard, je prendrai la nuit comme elle vient
et sous la lune volée sur un siège inconfortable
long trajet interminable, villages fantomatiques
la rail gueule, s’étire, stridente, détestable
et ma loco crève la nuit de ses deux phares hypnotiques
rouler ou errer, galérer sous la lune
c’est le lot quotidien de tous les animaux nocturne
cernés, taciturnes, rapidement encerclés
mais ne pouvant jamais faire le tour de ce qu’ils sont venus chercher
juste errer dans le doute, je me pose des questions
sur le pourquoi, elles sont floues mes réelles motivations
la nuit a-t-elle ses raisons, sa façon d’être
je la côtoie du soir au matin mais ne parvient pas à la connaître
sous la comète…

On a marché sous la lune, encore une…
On a marché sous la lune, encore une… 

Dernière nuit

La caravane pourrait ne jamais sortir de la nuit
sous la lune ailée et les nuages noirs plein de pluie
sous ma capuche, à éternué comme on maudit
deux phares qui crèvent le décor mais ne font que passer
têtes de chats électrifiés percent le ciel
boue sous mes semelles m'empêche de maintenir l'allure
ni moteur, ni voilure, seul avec mes panards
pourvu que dans ce bourg merdique soit encore ouvert un bar
aucune chance, toutes les enseignes sont grises
dans ces villages qui n'ont pour visage qu'une église
les espoirs résiliés, on dormira sur un banc
à mater les étoiles qui percent le brouillard en attendant 
de filer, comme nous, sous quelques couches de matière
quand il s'agit de fuir, mon vieux, chacun sa manière
je reprends la route, mp3 sur les oreilles
trois nuits sans dormir, la prochaine sera pareille

C'est ma dernière nuit loin d'ici
ma dernière cavale avant de crécher
c'est ma dernière virée sous la pluie
ma dernière fuite en avant, avant de me poser

Combien étions-nous au début, nul ne s'en souvient
à marcher sans but, aucun, vers un horizon perdu
caravane de galériens, libre comme l'air
salué par les feux-follets qui tapinent dans les cimetières
"traverseurs" de terroirs, le temps s'est arrêté
dans ces villages muets où n'a pas rendez-vous l'histoire
si vous voulez savoir, retrouvez la voie
peut-être que l'avenir de l'humanité ne germe que là-bas
finalement, les kilomètres s'empilent
nous perdons quelques camarades à chaque nouvelle ville
la route se fait plus crade, rocailleuse et flinguée
seuls les suicidaires notoires se permettent d'y danser
je joue mon dernier valet dans une partie perdue
mais pour mieux m'éclipser par la porte de derrière
qui aurait imaginé que je tombe sur une avenue
pas moi en tout cas, mais cette carte était ma dernière

C'est ma dernière nuit loin d'ici
ma dernière cavale avant de crécher
c'est ma dernière virée sous la pluie
ma dernière fuite en avant, avant de me poser

L'avenue n'est que flaques de boue pour mon arrivée
je n'attendais pas le tapis rouge mais...
une ville, une voie, des cloches avec des caddies
devant des cinémas fermés depuis des décennies
si je te dessinais ça, tu ne pourrais pas y croire
y a pas assez à manger pourtant y a toujours à boire
des ruisseaux de vin rouge qui coulent jusqu'à la bouche
d'égout, où à lieu l'Assemblée des Mouches
mon chemin devient un ensemble de bâtiments
j'ai perdu mon dernier binôme depuis longtemps
seul dans la ville immense et malfamée
je me réjouis pourtant que le désert ait été repoussé
j'erre, défoncé, au milieu des enseignes
tous les organes de mon corps saignent, j'ai besoin de me poser
il est temps de s'arrêter, c'est ma dernière nuit
c'est ma dernière virée sous la pluie

C'est ma dernière nuit loin d'ici
ma dernière cavale avant de crécher
c'est ma dernière virée sous la pluie
ma dernière fuite en avant, avant de me poser

4/12/2014

Jamais trop tard

Ce que le monde en retiendra? Probablement rien
nous, des nuages de lacrymogène dessinant des visages
des messages sur les murs, des poings levés vers un ciel d'orage
et le bonheur d'être en lutte avec tous les siens
j'y vais même si y a rien, non rien à gagner
rien que la satisfaction de ne pas s'être laissé bouffer
j'y vais, motivé, car l'apathie c'est la mort
la soumission l'assurance de vivre sa vie dans les remords
le malaise est mondial, la solidarité aussi
va voir comment ça se bouge en Grèce ou en Italie
là où le front national est le premier parti des votants
ça fait du bien de savoir qu'on est pas seul pour autant
le terrain est miné pourtant on s'y aventure
conchie par les moralistes, la droite et la gauche caviar
qui veut faire tomber les barrières, démolir les murs
sera toujours la cible principale des esclaves du pouvoir
propagande, répression, justice de classe
y a des encagoulés, des loups noirs cachés dans la masse
et ça crie au scandale, tente de tuer l'unité
d'une jeunesse qui, dans la rue, sait s'unir à ses aînés
si ceux-ci ont faim aussi, tu connaîtras l'adrénaline
de ceux qui ne bougent pas quand le bon peuple se débine
de ceux qui ne ressassent pas qu'on ne peut rien y faire
car quelques belles victoires nous ont prouvés le contraire

Il y a tant de luttes à mener, y a tant de trucs à faire
on n'en aura jamais le temps, pourtant tant de choses à fuir
à toi de voir ce que tu veux faire de ton temps
il n'est jamais trop tard pour réagir

Non, j'y vais plus, j'ai suffisamment donné
et si c'est largement moins que toi, pour moi c'est assez
j'en ai jamais voulu, j'ai jamais aimé ça
laisse tomber tes valeurs, ta morale, ton taf j'en veux pas
j'ai squatté l'intérim, fait semblant d'être motivé
pour des jobs de merde dont personne ne voudrait
sans le besoin de grailler, sans le besoin de survivre
mais si je dois te faire croire que ça me passionne, sérieux je ne peux plus suivre
je hais tout ce qui m'oblige, déteste tout ce qu'on m'impose
et cette glorification du travail jusqu'à l'overdose
psychose nationale sur le marché de l'emploi
mais y a que ça qui nous défini aux yeux de l'état
j'y vais pas, tant pis, j'accepte la sentence
parasite, sans le sou, accusé de ruiner la France
mais j'ai pas que ça à faire et tu verras le monde t'appartient
quand la contrainte horaire est supprimée de ton quotidien
le temps, en vérité, n'est pas ton ennemi
c'est ce qu'on t'a imposé dedans qui t'a pourri la vie
en vrai, y a tant à faire, tant de mondes à découvrir
t'en avais même pas idée, pas eu le temps d'y réfléchir
et c'est comme ça qu'ils nous tuent, troupeau jamais perturbé
à la vie rythmée par le taf, les factures et la télé
c'est comme ça qu'on tait les frustrations, le mal-être
engendré par un système que je rêve de voir disparaître

Il y a tant de luttes à mener, y a tant de trucs à faire
on n'en aura jamais le temps, pourtant tant de choses à fuir
à toi de voir ce que tu veux faire de ton temps
il n'est jamais trop tard pour réagir

Guérilla fantôme

Nous évoluons dans les égouts, le visage marqué
les yeux livides et fatigués gardent pourtant leur étincelle
nous suivons la sans-grade de l’armée rebelle
qui a décrété la guérilla fantôme généralisée
plus un élément du pouvoir ne doit survivre
non, ce monde n’a jamais été un havre de paix
nous allions dans les allées borgnes, drogués ou ivres
maintenant nous n’œuvrons plus que pour tout renverser
les cravatés ont voté les lois qui les innocentent
mais sur le bûcher du peuple, elles sont caduques
il n’y a jamais eu de sorcière, qu’une société démente
et des juges en guerre de classe sous les perruques
les porcs ne sont pas parqués, ils quadrillent la ville
nous volons à notre propre secours, il était temps
l’avenir est dans la rue, ici et maintenant
et nous ne pouvons pas perdre, nous jouons à domicile
nous brûlerons les drapeaux sous les regards outrés
de ces cons qui ont eu besoin de ça pour exister
des sectes patriotiques, de ces crétins si fiers
d’être nés par hasard sur tel ou tel bout de terre
au cimetière des libertés individuelles
réveiller les morts, ressusciter Stirner
laisser les traditions ancestrales dans leurs poubelles
et réinventer ce monde, qui est le notre, sur l’heure
le sablier s’écoule, nous sommes prêt à agir
la guérilla fantôme nous la mènerons avec plaisir
l’heure de remonter à la surface arrive
nos rêves prendront forme dans leur beauté agressive
et c’est plus que probable qu’ils ne comprendront pas
le plaisir qu’on prendra à détruire tout ça
et peu importe si ils emploient la force pour tenter de nous mater
ça fait déjà un moment qu’ils nous y ont habitués
nous sommes inarrêtable, nous réduirons l’ordre établi
à néant et tous les pouvoirs nous les briserons aussi
il ne restera que des cendres, celles du vieux monde mort
la guérilla fantôme débutera demain dès l’aurore
alors avec les spectres des révoltés de l’au-delà
et la force d’une jeunesse que l’on ne soumettra plus
le peuple prendra enfin sa liberté, son droit
et la mettra, à tout jamais, dans la rue

Pour l'amour du marché



Danse de dollars en milliards sur des comptes truqués
les paradis fiscaux ne sont pas fliqués, ils ont leur propre police
qui se désintéresse de ce qui se passe à l’intérieur
l’essentiel consiste à empêcher les gens de l’extérieur
d’y entrer, de parasiter les affaires courantes
du paradis fiscal où on se passera de tes consignes
on signe des contrats, on saigne des économies
et à la fin des politiciens véreux nous dirons merci
Genève est le centre du monde dans une jive de biftons
dématérialisés dans des portefeuilles d’actions
ce qui existe c’est les chiffres et y a jamais un franc suisse
dans les poches des milliardaires, plutôt des Mastercards
Wall Street vous garde un bug informatique
un piratage sur le CAC 40 ou le NASDAQ et c’est la panique
y a jamais eu d’étique, un marché libre pour des hommes libres
qui t’a dit que les deux hémisphères devaient maintenir un équilibre

Y a de l’amour sur les marchés mais tu sais pas le déchiffrer
ici on sait se lover dans un lit de pixels
plus les chiffres sont élevés, plus la nuit sera belle
y a de l’action et de la sueur, regarde qui j’ai acheté
vendu, acheté, vendu, acheté
revendu, racheté, regarde qui j’ai ramené
alléché par mon portefeuille d’actions...

Si c’est un puits sans fond, nous créerons ce qui n’existe pas
de Luxembourg à Doha, et sans rime ni raison
pour quelques millions de dollars gagnés ou perdus
en quelques secondes perdues à se regarder dans le miroir
sentir la lame du rasoir sur le cou d’un affameur
qui gagne en respectabilité et en pouvoir
mais nous ne sommes pas responsable de l’instabilité
ce n’est pas de notre fait, c’est juste la loi du marché
sous un ciel noir, sur les plateformes pétrolières
dans les contrats, les échanges du négoce de matières premières
nous arrivons à vous sans que vous nous ayez vu
pas d’inquiétude, c’est simplement ce qu’on fait depuis le début
le débit a changé mais qui peut parler d’abus
en tout cas personne s’en plaint dans le centre ville d’Abu Dabi
une avalanche de billets comme vous n’en aurez jamais vu
de vos misérables vies, laissez nous faire, rien n’est prévu

Y a de l’amour sur les marchés mais tu sais pas le déchiffrer
ici on sait se lover dans un lit de pixels
plus les chiffres sont élevés, plus la nuit sera belle
y a de l’action et de la sueur, regarde qui j’ai acheté
vendu, acheté, vendu, acheté
revendu, racheté, regarde qui j’ai ramené
alléché par mon portefeuille d’actions...

Y a du sang dans la mer, y a des milliards en ligne de mire
mais ce n’est jamais assez et tout est à réinvestir
dans les vestiaires, les coulisses, à l’intérieur des murs
des mirages bien réels qui disparaissent des déserts
un désordre de ficelles emmêlées dans les murmures
les accords, les contrats, les hedge funds et les affaires
rien ne sort, rien ne se sait, toujours prêt à changer la donne
dans les milieux autorisés, shutdown Babylone
le pouvoir de la finance reste le plus puissant
constate comme la justice n’aime pas mettre son nez dedans
mais l’impact de la prochaine crise, ici sera
d’une puissance, d’une force jamais mesurée jusque-là
guérilla sur les marchés ou sur les places publiques
c’est là que tu sauras vraiment quel est le pouvoir du fric
car le monstre a pris vie et il balaiera la ville
il a déjà laissé sur le monde sa marque indélébile

Y a de l’amour sur les marchés mais tu sais pas le déchiffrer
ici on sait se lover dans un lit de pixels
plus les chiffres sont élevés, plus la nuit sera belle
y a de l’action et de la sueur, regarde qui j’ai acheté
vendu, acheté, vendu, acheté
revendu, racheté, regarde qui j’ai ramené
alléché par mon portefeuille d’actions...

lundi 5 décembre 2016

Guérilla Fantôme

11 ans après mon premier disque (Wakup : Train Fantôme, introuvable sauf si tu l’as chopé à l’époque) et près de 8 ans après la création de La Dernière Mesure, voici venir l’album 2.5 de La DM, à savoir «Guérilla Fantôme», A.K.A. le petit album rouge, un 10 titres réalisé en solo.

Par tradition (et parce qu’on n’a jamais eu de distributeur!) l’album ne sera dispo «officiellement» que pour la prochaine tournée, à savoir notre neuvième virée en Suisse, le 8 Décembre à St.Imier, le 9 à Bienne, le 10 à Genève et le 11 à… confirmer. (voir Back home!)

Pour l’heure, un seul morceau en éclaireur sur bandcamp, Marylou suite et fin , et il y en a un autre sur youtube, Pour l'amour du marché. Back de notre tournée triomphante, tout l’album sera en écoute sur bandcamp, et téléchargeable selon des modalités qui reste à définir!

Manu – La Dernière Mesure



dimanche 4 décembre 2016

Back home!

C’est en Février 2009 qu’eut lieu, à Bienne, le tout premier concert estampillé Dernière Mesure, alors plus de 7 piges plus tard, on est carrément content d’y retourner!
Mais il n’y aura pas que ça, loin de là, à voir & à entendre (& à boire) lors de cette énième virée dans le Sud-Est!

Le Jeudi 8 Décembre, à 19H, on sera à «la taverne» de l’Espace Noir (Francillon 25) à Saint-Imier.

Vendredi 9, à partir de 20H, au squat de Bahnhofli (Poststrasse 37), à Bienne (avec La K-Trième Dimension, Sophie + Pit, MC Kandiru)

Samedi 10, à partir de 20H, où tu sais à Genève (avec Olinsha, La K-Trième Dimension, Etnas, Moustik & Mesa) (mais si tu vois où c’est...)

Dimanche 11, dans la soirée, à la Baraka à Renens (avec René Binamé et Olinsha)

samedi 5 novembre 2016

Prochains concerts :

* Samedi 12 Novembre, à partir de 20H, concert au Pierre Curie, 113 avenue Maurice Thorez, métro Pierre et Marie Curie, à Ivry-sur-Seine, avec JB Notché.
https://www.facebook.com/events/175928529532870/

Soirée organisée par Le Siège de Paris











* Samedi 26 Novembre, à partir de 18H30, concert à la CNT Vignoles, 33 rue des Vignoles, métro Buzenval ou Avron, Paris XX°, avec La Vermine, Mme Ex et Nosebone Inc.

Soirée de soutien aux inculpés du mouvement contre la loi travail

samedi 24 septembre 2016

Rentrée, part.2

Les 7 et 8 Octobre, La DM reprend les concerts pour la saison 2016/2017, une année qui devrait voir la sortie de 1 voir 2 albums estampillés Dernière Mesure...

Si il y a une idée qui nous trotte dans la tête depuis un bon moment, c'est bien celle de réaliser un concept album. Le truc était là, dans nos réflexions depuis quelques années, et puis il y a eu un voyage aux États-Unis et au retour, un an d'écriture et de MPC dans mon coin tandis qu'avec Greg on avançait sur d'autres trucs et qu'on continuait à faire régulièrement des concerts. Il est sorti de tout ça, courant 2015, un 12 titres foutraque, mal enregistré et bordélique, mais qui allait donner la marche à suivre pour le futur album de La DM... Depuis, on revisite ces titres et on en crée d'autres, notre concept a un nom, et la ville (plus ou moins imaginaire) qui lui donne sa forme aussi : Sommerset.
On va balancer quelques morceaux petit à petit (il y en a déjà 2 sur la toile) et on va aussi les tester en live. Ça sortira pas avant mi-2017, mais c'est dans l'air...

Et avant? Avant il y aura un court album solo (8 morceaux + 2 interludes), un truc fait à l'ancienne avec une MPC, un logiciel sous licence libre et un micro, un disque punk avec des vrais morceaux de rap.
Il y en a peu qui le savent, mais ce sera mon deuxième album solo. Le premier est sorti en 2005 et à l'époque j'avais pour pseudo Wakup. Je n'avais pas particulièrement envie de faire le parallèle avec cette époque et cet album que "j'ai renié", mais sans m'en rendre compte j'ai nommé mon nouveau disque "Guérilla Fantôme" alors que le premier, celui de 2005, s'appelle... "Train Fantôme"! Ce doit être un signe...
Ce 10 titres est quasiment prêt, il n'a plus qu'à passer au mastering, et puis bon ensuite tout le bordel technique... J'ai bon espoir qu'il soit dispo pour début Décembre, et d'ici là j'en balancerai quelques extraits sur le net...

Une grosse année en perspective, donc. 

Manu – La Dernière Mesure

mercredi 14 septembre 2016

Rentrée, part.1

Pour commencer, on va reprendre les concerts là où on les avait laissés, c'est à dire à La Comédia!
Round 2 du combat de chats Prince Ringard vs La Dernière Mesure, ça c'était tellement bien passé en Juin qu'on remet ça avec plaisir!


Et dès le lendemain on enchaîne avec notre premier concert dans un haut lieu du 11eme alternatif, La Petite Rockette, AKA La Trockette! 
Ce soir là, il y aura aussi la diffusion du court-métrage "Jour 58" réalisé par l'asso La Planche, des (très) proches de La DM... A ne pas rater! 

Ça se passe le 8 Octobre à 20H au 125 rue du Chemin Vert, métro Père Lachaise. 




dimanche 10 juillet 2016

Naissance d'une ville

"Dans La Foire" - Nouvel extrait de "Sommerset" (à venir courant 2017) - 2/3





Les drapeaux à l’entrée seront des enseignes bientôt
On te donne, on te vend, on te drague sous le manteau
Dans la foire, des morts vivants qui friment
La ville n’est qu’un gigantesque laboratoire du crime

Et les zombies marchent sur la foire en costumes de frime
Tous consuméristes et on se demande à quoi ça rime
Ici on vend de tout, de la ritournelle à l’exception
Plus c’est beau, plus c’est cher, plus c’est cher, plus c’est bon
Les stands gras, les stands clinquants, les jeux d’argent
Les deux mains en avant et les yeux révulsés
Dès maintenant, puisque le plus jeune age est le mieux
Comme une école maternelle qui formerait des futurs PDGs
On n’a jamais vu ça, si, alors combien ça coûte?
C’est cher, j’hésite, s’il vous plaît ôtez moi d’un doute
J’en ai suffisamment, faute de repartir plus léger
Ou plus intelligent, je serais peut-être simplement moins gêné
Comme nager dans l’homogénéité
En homo sapiens sensé, fier de sa citoyenneté
On va faire marcher la foire, l’affaire et la patrie
Relancer la croissance est le plus grand des paris

Les drapeaux à l’entrée seront des enseignes bientôt
On te donne, on te vend, on te drague sous le manteau
Dans la foire, des morts vivants qui friment
La ville n’est qu’un gigantesque laboratoire du crime

Supermarché miné, pubs piégées à peine camouflées
Tout le monde accepte, se presse, connaît le prix à payer
Course de caddies dans l’allée des soldes, c’est la guerre
Pour se procurer la dernière paire de pompes passées de mode
Pour un Ipod on tue, ou presque, c’est la cohue
Vers les caisses où chacun fait chauffer sa carte bleue
C’est pas le compte des Cahuzac mais c’est pas grave
Faut bien se gaver des fois, oublier qu’on est des esclaves
Tout se vend ici, du grand complexe à son détail
Et si le gentil commercial s’est coiffé d’un chapeau de paille
Et a de la boue sous les pieds, c’est juste pour faire local
C’est toi qui lui cireras les pompes quand il repartira dans la capitale
Regarde ces bulldozers camouflés sous la bannière
Ils ont déjà tout planifié de ce qu’ils ne sont pas censés faire
C’est juste un défilé pavé de basses intentions
Mais les pieds dans la boue puisqu’ils vous prennent pour des cons

Les drapeaux à l’entrée seront des enseignes bientôt
On te donne, on te vend, on te drague sous le manteau
Dans la foire, des morts vivants qui friment
La ville n’est qu’un gigantesque laboratoire du crime

Tu n’y verras rien, le grand vide est translucide
Et dans quelques années ils seront parés pour le zombicide
Que crois-tu que tu décides quand tu votes pour le monarque
Qui a déjà établi des deals avec la plupart des marques
T’as eu ton échantillon, ta réduction pour le futur centre
En travers de la ville que les engins lourds éventrent
Les vitres tremblent et au loin les banderoles ont pris le vent
Il ne reste plus rien du petit univers d’avant
Les vampires ont tout vendu, acheté, revendu, racheté
Qui détient la plus grosse part, ça plus personne ne le sait
Ne reste que des impuissants épuisés par le labeur
Et des décideurs politiques qui de toute façon habitent ailleurs
Les liasses qui passent de main en main fleurent bon le pays profond
Combien en faudra t-il pour assouvir leur faim?
Au fond tout le monde s’en fout, tout ça s’est décidé
Y’a déjà un paquet d’années et ils ont tous collaboré

Les drapeaux à l’entrée seront des enseignes bientôt
On te donne, on te vend, on te drague sous le manteau
Dans la foire, des morts vivants qui friment
La ville n’est qu’un gigantesque laboratoire du crime

dimanche 3 juillet 2016

TOUR DATES

PROCHAINS CONCERTS :

Samedi 14 Juillet : Bal Antinational à la CNT Vignoles, 33 rue des vignoles, Paris 20°, métro Avron, avec Gasteropodes Killers, Swimmin' Poor et d'autres!

Samedi 20 Octobre : Le Washington DC, 2 rue de la mission, Le Mans (72), avec Prince Ringard







CONCERTS PASSÉS :
2018
05/05 : 96 - Paris 20° 
26/04 : La Bascule - Rennes(35)
2017 
04/11 : La Pétroleuse - Caen (14)
14/10 : Ateliers Artelle - Paris 18°
30/09 : 96 - Paris 20°   
04/03 : Papier Timbré - Rennes (35)
03/03 : La Bascule - Rennes (35)
28/01 : 96 - Paris 20° 
21/01 : La Makhno - Genève (CH)
2016
11/12 : La Baraka - Renens (CH)
10/12 : Zona Mutante - Genève (CH)
09/12 : Bahnhofli - Bienne (CH)
08/12 : La Taverne / Espace Noir - Saint-Imier (CH)
26/11 : CNT Vignoles - Paris 20°
12/11 : Le Pierre Curie - Ivry-sur-Seine (94)
08/10 : La Trockette - Paris 11°
07/10 : La Comédia - Montreuil (93)
11/06 : La Comédia - Montreuil (93)
06/05 : Squat Saint-Ouen - Caen (14)
09/04 : Im Blokk - Berne (CH)
08/04 : OFF - Bâle (CH)
07/04 : Zoo / L'Usine - Genève (CH)
26/03 : La Tête de Chou - Paris 20°
2015
19/12 : La Casa Nostra – Rouen (76)
28/11 : 96 - Paris 20° 
20/11 : L'Etourneur – Neuilly-le-Malherbe (14) 
26/09 : L'Art/Hache – Chaussy (95)
11/09 : Fête de l'Huma – La Courneuve (93)
06/08 : Festival des Fromages de Chèvres (solo Manu) – Courzieu (69)
05/07 : Camion-Scène Sauvage – Genève (CH) 
04/07 : La Zona Mutante – Genève (CH)
03/07 : L'Onomatopée – Lausanne (CH)
23/05 : Oh La Vache – Plélan-le-Grand (35)
09/04 : L'Annexe – Ivry Sur Seine (94)
28/02 : La Joie Du Peuple – Paris 20° 
13/02 : CNT Vignoles – Paris 20° 
2014
31/12 : 96 - Paris 20°
18/10 : La Zona Mutante - Genève (CH)
17/10 : La Chaîne - Renens (CH)
27/09 : La Station Services – Montreuil (93)
27/06 : 96 – Paris 20°
21/06 : Scène BMG – Paris 20°
30/04 : La Kalash – Nyon (CH)
25/04 : L’Onomatopée – Lausanne (CH)
29/03 : La Poudrière – Brest (29)
28/03 : 1675 – Rennes (35)
28/02 : 96 (Concert des 5 ans!) – Paris 20°
15/02 : Aux 2 Marches – Paris 20°
08/02 : La Joie du Peuple – Paris 20°
06/02 : L’Annexe – Ivry Sur Seine (94)
2013
21/06 : Fête de la Musique - Paris 20°
07/06 : L’Annexe - Ivry Sur Seine (94)
30/03 : La Bascule - Rennes (35)
23/03 : 96 - Paris 20°
02/02 : Le Panama - Rennes (35)
13/01 : Squat de la Main - Neuchatel (CH)
12/01 : Espace Noir - Saint-Imier (CH)
11/01 : Le Ruclon - Nyon (CH)
2012
14/12 : Saint-Max - Paris 11°
01/11 : Le Ruclon - Nyon (CH)
27/10 : Les 3 Saisons d'Eyrieux-aux-Serres - Les Ollières-sur-Eyrieux (07)
25/10 : Pilleurs De Rimes - Concert/spectacle mis en scène en C.E.F. - Sainte-Menehould (51)
24/10 : Pilleurs De Rimes - Concert/spectacle mis en scène en C.E.F. - Sainte-Menehould (51)
03/10 : Bateau-Théâtre - Sainte-Menehould (51)
07/09 : La Joie du Peuple - Paris 20°
25/08 : La Taoulette - Paillet (33)
21/06 : 96 - Paris 20°
08/06 : Le Papier Timbré - Rennes (35)
01/06 : Nocturbaines 2012 - Paris 20°
17/05 : Les Valseuses - Lyon (69)
17/03 : 96 - Paris 20°
14/01 : Forum Léo Ferré - Ivry sur Seine (94)
2011
22/12 : Pause Musicale - Concert/spectacle mis en scène en C.E.F. - Sainte-Menehould (51)
21/12 : Pause Musicale - Concert/spectacle mis en scène en C.E.F. - Sainte-Menehould (51)
03/12 : Télé Bocal - Paris 20°
24/09 : La Joie du Peuple - Paris 20°
17/09 : Fête de l’Huma - La Courneuve (93)
23/07 : Festival des Fromages de Chèvre - Courzieu (69)
30/06 : Télé Bocal - Paris 20°
18/06 : Aux 2 Marches - Paris 20°
29/05 : Limonaire - Paris 9°
27/05 : Vane Day - Montreuil (93)
07/05 : Le Marais - Le Moutier d’Ahun (23)
06/05 : Le Fabuleux Destin - Aubusson (23)
18/04 : Connétable - Paris 3°
11/04 : Connétable - Paris 3°
07/04 : L’Olympic - Paris 18°
2010
12/11 : Piston Pélican - Paris 20°
05/11 : Falabar - Paris 20°
04/11 : Abracadabar - Paris 19°
29/10 : Télé Bocal - Paris 20°
11/07 : Festival des Fromages de Chèvre - Courzieu (69)
03/07 : Falabar - Paris 20°
16/05 : Hilton Squat - Vevey (CH)
14/05 : LaBiu - Bienne (CH)
07/05 : Boucan' Festival - Chaussy (95)
06/03 : Aux 2 Marches - Paris 20°
13/02 : Mokibar - Paris 20°
23/01 : Falabar - Paris 20°
2009
21/11 : Ferme de Boucagny (private) - Chaussy (95)
26/09 : Ministère de la Régularisation de Tous les Sans-Papiers - Paris 18°
23/09 : Gobe Lune - Paris 20°
19/09 : Falabar - Paris 20°
21/06 : Place de la Réunion - Paris 20°
31/05 : Festival des enRHUMés - Moux en Morvan (58)
02/05 : Ferme de Boucagny - Chaussy (95)
01/05 : Falabar - Paris 20°
19/04 : Salle CNT Vignoles - Paris 20°
03/04 : Gobe Lune - Paris 20°
20/03 : Falabar - Paris 20°
28/02 : Squat Trip-Hüüs - Bienne (CH)

dimanche 22 mai 2016

Prince Ringard + La Dernière Mesure

Le festival de Cannes et ses violeurs, Roland-Garros et ses millionnaires, des militants inculpés pour tentative d'homicide volontaire, des flics qui manifestent avec Marion Maréchal Pétain et Gilbert Connard, des raffineries à l'arrêt, des manifs de partout, des grèves, un cortège autonome de plus en plus impressionnant, une répression féroce, Zlatan qui quitte le PSG, Renaud qui donne une interview sur le blog de la préfecture de police...
Y a pas à dire, le vieux monde pue et entre en phase de décomposition avancée... Dire qu'on ne le regrettera pas est un euphémisme, il est même temps de tout faire pour le détruire définitivement.
Alors pendant que les médias s'insurgent contre les casseurs, que le PS applique la politique du FN et que les rebelles à deux sous appellent au calme, La DM et les Ringards s'unissent pour un "crachage" de haine dans les règles de l'art, le 11 Juin à la Comédia de Montreuil. C'est pas ça qui achèvera de faire partir en fumée toute cette merde mais ça permettra de se défouler entre deux gaz lacrymos!




mardi 3 mai 2016

6 Mai


Une erratum s'est glissée dans cette affiche, trouve-la et gagne un pin's dernière mesure! (jeu sans obligation d'achat, appelle-nous au 06669991234778010227 23)  

samedi 2 avril 2016

Die Letzte Messung

Nouvelles dates en Confédération Hellvétique, ça promet d'être du lourd!

Jeudi 7 Avril au Zoo / L'Usine, 19H-2H
4 place des Volontaires, Genève
avec Di-Meh & Danitsa, Atblack, Sherkan et DJ Hammer



Vendredi 8 Avril au OFF Bar, 21H
59 Offenburgerstrasse, Bâle 
avec La K-Trième Dimension et Akecheta


Samedi 9 Avril au Im Blokk, 20H
2 allmendstrasse, Berne 
avec la K-Trième Dimension


vendredi 19 février 2016

La Terre est bleue comme un keuf

"À L'Orage" - Nouveau morceau de La Dernière Mesure (1/3)


Les chiens bleus, boulevard occupé par la sûreté
Rues quadrillées par les Compagnies Réactionnaire
De Sécurité qui se les accaparent
Vis-tu dans un monde libre ou dans un pays occupé?
Cars remplis de manifestants arrêtés
Les grenades assassines sont déjà dégoupillées
Et ce n'est pas un hasard, toutes leurs forces sont de sortie
Mais sous les plaques d'égouts, les nôtres sont prêtes aussi
La Terre est bleue comme un keuf, tuméfiée comme après
Un coup de tonfa d'un fonctionnaire zélé
Les humains piétinés par les bottes des gardiens
De l'ordre inhumain établi par quelques-uns
La colère conseillère, plus aujourd’hui qu’hier
J’adhère et me joins aux flammes qui s’embrasent sur le boulevard
Derrière une barricade noire de caisses calcinées
Foulard noir sur le flair et paire de lunettes de plongée

La ville peut bien brûler, le temps est à l'orage
Plus question de reculer, le peuple dans les rues enrage
Et les flics courent affolés dans les rues en ébullition
Les plus passionnés d'entre nous parlent déjà de révolution

Instaure l’état d’urgence, on utilisera les largesses
De votre défense et vous rendra la politesse
Du même niveau de bassesse, si on pénètre chez vous
On saura se montrer efficace, il ne restera rien du tout
À lécher dans vos vitrines, les week-ends shopping, fringues
La raïa de types en haillons est devenue complètement dingue
Oui les gamins ont grandi, ensemble sur les pavés
Près de la misère sociale et loin de la rue des marchés
Les véhicules blindés, un cadeau de l’état
Se dressent en face de nous mais on s’attendait à ça
Et les arrière-salles s’ouvrent dans les pubs, les laboratoires
Si tu savais ce qu’on a en stock, tu crierais pas victoire
Dehors, le soleil se lève sur des cendres fumantes
De carcasses de caisses, de barricades brûlantes
Odeurs de fumées, de gasoil, de gaz lacrymogène
La nuit fut encore blanche et son issue incertaine
Quand la garde républicaine fait son entrée en jeu
En vain, rien ne saurait faire respecter le couvre-feu
Et les tirs des CRS filent comme des balles traçantes
Quelques fumigènes répondent aux grenades assourdissantes
Fendent le ciel gonflé d’un gris toxique
Le quartier est un champ de bataille mais n’appartient pas aux flics
Feu nourri dans la fournaise, la tension ne faiblit pas
Et fait naître la confusion chez ceux qui gagnent à chaque fois


samedi 6 février 2016

Série B

"Docteur Rimbaud" - 2016 solo Manu en face B


Docteur Rimbaud est au centre des névroses
Dans la cité numérique, ses milliards de métamorphoses
Il consulte, met les doigts sur les points névralgiques
Et rêve à une logique quand on lui dit qu'il n'y en a pas

Pourtant, il sent toujours venir les choses et
Sait débloquer les pensées même les plus ankylosées
Nul hasard dans la cité où tout se calcule
Il s'isole ou marche des heures quand il a besoin de prendre du recul

Le col en vrac, Arthur n'est pas psychiatre
Ni poète, juste un peu, solitaire et acariâtre
Un docteur des humeurs des zonards
qui ne consulte que la nuit tard, entre deux Johnnie Walker

Dans un éclairage tamisé, la baie vitrée
Donne sur le demi-sommeil d'une ville qui ne dort jamais
Les gens vont leur chemin, chantres du non-changement
Si les réacs n'étaient pas là, où en serions-nous maintenant?

Plus loin sûrement, finalement rien n'est moderne
Malgré ce qu'on prétend, nous sommes à peine sortis de la caverne
Le vide, le vent, gouverne, n'amène aucune réponse
Et on alterne entre les caresses des roses et des ronces

Les railleries vont bon train envers tout ce qui sort
De l'ordinaire et tend à pulvériser le décor
A réduire en poussière en quelques actions seulement
Le fonctionnement de la machine parfaite qu'on nous vend

C'est ce que nous voulons, rester aveugle, un mensonge confortable
Des heures entières, un docteur blasé remet le sujet sur la table
Instable, comme tous, aucun de ses patients n'est sain
Celui qui l'est ne peut plus être sauvé, c'est certain

Le ciment n'est pas le problème, le désert ne l'est pas non plus
Et contrairement à ce qu'on disait, il en est revenu
En désordre, anonyme, juste pour duper une nouvelle fois
Les écoles de l'art, de la science et de la foi

Figure-toi, qu'on en a fait tant de contes de fées
Il était juste en train de fumer, enfoncé dans son canapé
Flingué, fiévreux, à refaire le monde et sa vie
Mort de fatigue, à trente ans et quelques nuits

Aujourd'hui, cent ans plus tard, l'orgie est quotidienne
Les rupins se pavanent et paradent de la Vence à la Vienne
La Commune, écrasée, ne revit que les jours d'émeutes
Alors journalistes et écrivains nous tombent dessus en meute

Appellent à ce qu'on nous mate, comme à l'époque
Hier, j'ai vu une haie d'honneur accueillir les kolboks
La BAC et leurs potes sont devenus des héros
J'ai pris un cent-quatorzième rendez-vous chez le docteur Rimbaud

Alors dans le chant des sirènes, sans ménagement
Il répand tout ce qu'il sait et des fois je le comprends
Moi aussi, fut un temps, j'ai longé la Mer du Nord
Et traversé des déserts entre le crépuscule et l'aurore

A maudire le monde entier, en solitaire
les doigts gelés ou le visage buriné par l'astre solaire
C'était y a des paires d'années, loin de la ville
Vivre aujourd'hui m'est devenu plus facile

mercredi 6 janvier 2016

Ex-fan des...

"Ex-fan des nineties", un des morceaux phares de notre dernier album (même si personne ne le sait...), est un hommage aux "disparus" du hip hop en même temps qu'une plongée dans le rap des années 90, avec à la clef la citation de 18 groupes ou artistes ayant plus ou moins traversé cette période sans équivalent dans l'histoire du hip hop. 



Mais "Ex-fan des nineties", c'est aussi un clin d’œil explicite à Jane Birkin et à ce tube improbable, "Ex-fan des sixties", sorti en 1978 et écrit par Serge Gainsbourg... Enjoy!

The Time is Stretching