vendredi 13 décembre 2013

Monologue de l'assassin

Au revoir oiseau noir, j’descends l’échelle de sécurité
Le sang sur ma veste ne se verra pas dans l’obscurité
J’laisse à la bleusaille le soin de recoller les morceaux
Cordon de sécurité, relevé d’empreintes, prises de photos
Pas cru que c’était aussi facile d’ôter une existence
Mais j’ai pris toute mes précautions et j’échapperais à la sentence
Un commissariat sous tension, gradés incompétents
De mon côté un travail d’orfèvre parce que je connais l’prix du sang
Laisse les explications, les justifications
Comme toujours ce n’était qu’histoire de vengeance de toute façon
Les flics torcheront l’affaire, rien qu’un cadavre vulgaire
Et aucun de leurs experts ne pourra lever le voile sur ce mystère
Alors j’suis serein, je pars, je sors de la ruelle
Laisse derrière moi une fin d’existence cruelle
C’est l’ironie du sort, t’as cru qu’tu pouvais m’avoir
Et maintenant dans quelques jours ta mère m’enverra ton faire-part
Un parcours bien réglé, t’as pas senti l’arrivée venir
J’ai pourtant du mal à penser que tu laisseras un grand souvenir
Pas de postérité, une effraction et tu t’écartes
L’empire que t’avais construit n’était en fait qu’un château d’cartes
Et si je n’suis qu’un criminel, tu n’es qu’un macchabée
Désolé pour ta mémoire mais je préfère être de mon côté
Je rentre dans un taxi, demain tu feras la première page
Puis ton nom s’effacera quand s’estomperont les commérages

What’s that trip? What’s that trip?
What’s that trip? What’s that trip?.........

The Time is Stretching