Dans l’arène de la haine, des
boursicoteurs, des traders
Mes frères ne rêvent même plus
d’vengeance, maintenant ils rêvent de mass murder
Grandi dans la violence des chiffres,
bon p’tit soldat consommateur
Crois pas que c’est l’pognon qui
m’attire quand j’pose ma rage sur un sampleur
Vu qu’on s’attend toujours au pire,
maintenant plus personne n’semble y croire
Quand on débarque c’est pas pour
rire, c’est pour tirer sur le pouvoir
Cracher, jurer, détruire, maudire,
c’est pour pourrir leurs étendards
Partir en guerre contre l’empire, aux
portes du palais, drapeau noir
Le pire des drivers de transpal’,
saboteur de ton affaire
Feignasse d’la casquette aux
sandales, endormi sur l’banc du vestiaire
Ouais le parasite dont on parle dans
les bars comme dans les ministères
Qui est au minimum sans morale, au pire
communiste ou anar’
Y’aura pas d’triomphe musical, ça
pourra finir qu’en biture
Et vu l’état d’la conjoncture, LDM
c’est du "no futur"
Alors oublie tout c’que tu sais du
hiphop, mouvement ou caricature
Après nous le déluge, juste au bord
de la dernière mesure
V’la les trimardeurs de la routine
qui se baladent sur ta rame
Flip flap, paname magique
shaman man
Pratique oï et yo, la raïa d’Peyo
Fait du yoyo avec les mots, guérillero
marmaille
Rap cosmique à cause des vapeurs
coniques
En tout cas les sorciers n’entraient
pas en transe sous plantes transgéniques
Phases qui moussent, phases qui suent
Phrasé qui tue, quand il tousse c’est
tout l’périph’ qu’éternue
Gueule cassée d’anarchiste, vieux
cœur tendre d’artiste
Peau en alu papier, sur son utopisme en
acier
Subsiste dans le monde des arts, fait
la ronde des bars
Keupon idéaliste standard
Ça bivouac sous les mots et moonwalk
sur l’boulevard
Comme à son époque Rousseau, on est
rosseur de stars
Rap de bar, rap de suie, car
Caterpillar
Rime d’un soir, rame de nuit, ripe
comptoir