vendredi 13 décembre 2013

Sonore et dégueulasse

Dans l’arène de la haine, des boursicoteurs, des traders
Mes frères ne rêvent même plus d’vengeance, maintenant ils rêvent de mass murder
Grandi dans la violence des chiffres, bon p’tit soldat consommateur
Crois pas que c’est l’pognon qui m’attire quand j’pose ma rage sur un sampleur
Vu qu’on s’attend toujours au pire, maintenant plus personne n’semble y croire
Quand on débarque c’est pas pour rire, c’est pour tirer sur le pouvoir
Cracher, jurer, détruire, maudire, c’est pour pourrir leurs étendards
Partir en guerre contre l’empire, aux portes du palais, drapeau noir
Le pire des drivers de transpal’, saboteur de ton affaire
Feignasse d’la casquette aux sandales, endormi sur l’banc du vestiaire
Ouais le parasite dont on parle dans les bars comme dans les ministères
Qui est au minimum sans morale, au pire communiste ou anar’
Y’aura pas d’triomphe musical, ça pourra finir qu’en biture
Et vu l’état d’la conjoncture, LDM c’est du "no futur"
Alors oublie tout c’que tu sais du hiphop, mouvement ou caricature
Après nous le déluge, juste au bord de la dernière mesure

V’la les trimardeurs de la routine qui se baladent sur ta rame
Flip flap, paname magique shaman man
Pratique oï et yo, la raïa d’Peyo
Fait du yoyo avec les mots, guérillero marmaille
Rap cosmique à cause des vapeurs coniques
En tout cas les sorciers n’entraient pas en transe sous plantes transgéniques
Phases qui moussent, phases qui suent
Phrasé qui tue, quand il tousse c’est tout l’périph’ qu’éternue
Gueule cassée d’anarchiste, vieux cœur tendre d’artiste
Peau en alu papier, sur son utopisme en acier
Subsiste dans le monde des arts, fait la ronde des bars
Keupon idéaliste standard
Ça bivouac sous les mots et moonwalk sur l’boulevard
Comme à son époque Rousseau, on est rosseur de stars
Rap de bar, rap de suie, car Caterpillar
Rime d’un soir, rame de nuit, ripe comptoir


The Time is Stretching