Salut,
des news de dernières minutes... La Dernière Mesure a décidé de fêter le nouvel an comme il se doit en proposant un concert de durée indéfinie (de très court à très long selon l'ambiance, l'humeur et le degré d'alcoolémie...) au 96 (96 bld Charonne, Paris XX, métro Alex Dumas) le soir du 31 Décembre. Et une fois que tout le monde en aura marre, on passera de la musique (de Ace of Base à Zabriskie Point en passant par les Clash, Funkadelic et Public Enemy) jusqu'à la mort (ou jusqu'à ce qu'on aille se coucher).
Une autre date particulière : Jeudi 8 Janvier aux 2 Marches (22 rue de Bagnolet, métro Alex Dumas), à l'occasion de la 4eme soirée "Saksébon". La DM viendra jouer 2, 3 morceaux mais non seulement se seront des nouveaux et en plus si ils ne vous plaisent pas, bein y aura plein d'autres artistes qui joueront ce soir là.
Ciao, et don't believe the hype...
lundi 29 décembre 2014
dimanche 21 décembre 2014
21 Décembre 2012
Souvenez-vous! Il y a 2 ans jour pour jour, le calendrier Maya arrivé à son terme et l'humanité toute entière en même temps... Joyeux anniversaire de fin du monde à tous!
Peu avant l'anéantissement de la planète, on avait composé "Il n'y aura pas de déluge", une joyeuse chanson sur le mysticisme apocalyptique (au moins). On en avait aussi fait un clip complètement barré...
Et en bonus, l'original du sample utilisé, même si celui là je pense que tout le monde l'avait grillé...
L'album est toujours en écoute et téléchargement ici : https://ladernieremesure.bandcamp.com/
Et si vous le voulez "en vrai", envoyez un mail à dernieremesure@gmail.com pour passer la commande...
samedi 15 novembre 2014
Barbara, Hollande & Kennedy
Parce qu'on adore sampler les morts, on s'est fait un plaisir d'utiliser le piano et la voix de Barbara pour un des morceaux phares de l'album : "Au Défilé".
Au fil des concerts, on s'est aperçu que personne ne comprenait les paroles exactes de Barbara (faut dire qu'on l'a un peu pitchée...), on a eu droit à "elle fais l'amour avec un homme", "tu fais l'amour avec un homme", "la belle amour avec un homme"... Que dalle! Il n'est pas question d'homme ici, Barbara chante "la belle amour avec un A"... Voilà, tout simplement, un A quoi.
En tout cas, nous, on n'a pas eu envie de chanter l'amour là dessus, mais plutôt le dégoût qu'on porte à la classe politique française. Le texte de "Au Défilé" a été écrit durant l'entre deux tours de la Présidentielle de 2012, ces 15 jours invraisemblables durant lesquels nos 2 salopards ont redoublés de communication, de meetings, de serrages de mains, de passages télé, de mensonges... Un vrai carnaval d'opportunistes avec dans le rôle des crétins entubés, vous, les électeurs, mais plus encore ces centaines d’ahuris hurlant de joie et agitant les drapeaux à chaque fois que leur "héros de la nation" entrait en scène.
A l'époque on s'est dit, quel que soit le vainqueur de cette mise en scène grotesque, on ne peut que lui souhaiter le même parcours que JFK... Mais les politiques français vont rarement jusqu'à Dallas.....
Au fil des concerts, on s'est aperçu que personne ne comprenait les paroles exactes de Barbara (faut dire qu'on l'a un peu pitchée...), on a eu droit à "elle fais l'amour avec un homme", "tu fais l'amour avec un homme", "la belle amour avec un homme"... Que dalle! Il n'est pas question d'homme ici, Barbara chante "la belle amour avec un A"... Voilà, tout simplement, un A quoi.
En tout cas, nous, on n'a pas eu envie de chanter l'amour là dessus, mais plutôt le dégoût qu'on porte à la classe politique française. Le texte de "Au Défilé" a été écrit durant l'entre deux tours de la Présidentielle de 2012, ces 15 jours invraisemblables durant lesquels nos 2 salopards ont redoublés de communication, de meetings, de serrages de mains, de passages télé, de mensonges... Un vrai carnaval d'opportunistes avec dans le rôle des crétins entubés, vous, les électeurs, mais plus encore ces centaines d’ahuris hurlant de joie et agitant les drapeaux à chaque fois que leur "héros de la nation" entrait en scène.
A l'époque on s'est dit, quel que soit le vainqueur de cette mise en scène grotesque, on ne peut que lui souhaiter le même parcours que JFK... Mais les politiques français vont rarement jusqu'à Dallas.....
(téléchargement gratuit pour fêter la mort durable et définitive du PS...)
Et voici l'originale
samedi 4 octobre 2014
La DM et le Commando au-delà des frontières...
Retour à la maison! Ou presque!...
Les prochains concerts de La Dernière Mesure, et la première virée en Suisse du Commando Violette au complet :
Vendredi 17 Octobre à La Chaîne, 18 chemin du Chêne, Renens (Lausanne Ouest)
avec Les Partisans du Hip Hop + un autre groupe + DJ all night long
Samedi 18 Octobre à La Zona Mutante, 5 plateau du Frontenex, Genève
avec Detiret + Murmures Barbares + open mic
Et donc, pour ces deux concerts, y aura une session Commando Violette inclus dans le set de La DM. Pour ceux qui se demande qu'est-ce que c'est que ce truc, voici la liste intégrale des méfaits gravés sur disque par le groupe entre deux séances d'alcoolisme :
On est aussi en droit d'espérer un featuring de ce genre sur Genève (moi j'dis ça j'dis rien...) :
Les images (y'en a d'autres qu'arrivent...) :
samedi 20 septembre 2014
Reprise des hostilités
La Dernière Mesure fait sa rentrée musicale!
Concert Samedi 27 Septembre à 20H30
A La Station Services, 27 boulevard Rouget de Lisle (métro Mairie de Montreuil ou Croix de Chavaux), Montreuil.
S'en suivra une énième tournée suisse!
Concert le Vendredi 17 Octobre à La Chaîne, Lausanne
Et le Samedi 18 Octobre à La Zona Mutante, Genève
... "Un hibou des nocturnes de banlieue quatre-vingt-treize
avec sa gratte et sa seize et ses humeurs taciturnes
replié sur le comptoir sous son cuir noir, sa casquette
quatorzième cigarette et cinquième café noir
début de nuit, de brouillard, derrière les joueurs de billard
évite la boule noire, tape des bandes et enchaîne les demis
il fait nuit sur la place, les galériens braillent fort
font parti du décor quand ils squattent la terrasse
là où personne ne dort, où les trottoirs se remplissent
à la vitesse des demis qu'on pisse, Campus ou Meteor
et des clopes qui glissent hors des paquets "Fumer tue"
où un type meurt dessus des suites de sa tumeur
malgré ça la terreur n’atteint pas ceux qui sourient
en fumant sous la pluie en entretenant leur cancer
ou en attendant l'embolie sur les pavés du Grand Paris
plein de demis, de rires sonores et d'alcool dans les artères"
Contact : dernieremesure@gmail.com
Concert Samedi 27 Septembre à 20H30
A La Station Services, 27 boulevard Rouget de Lisle (métro Mairie de Montreuil ou Croix de Chavaux), Montreuil.
S'en suivra une énième tournée suisse!
Concert le Vendredi 17 Octobre à La Chaîne, Lausanne
Et le Samedi 18 Octobre à La Zona Mutante, Genève
... "Un hibou des nocturnes de banlieue quatre-vingt-treize
avec sa gratte et sa seize et ses humeurs taciturnes
replié sur le comptoir sous son cuir noir, sa casquette
quatorzième cigarette et cinquième café noir
début de nuit, de brouillard, derrière les joueurs de billard
évite la boule noire, tape des bandes et enchaîne les demis
il fait nuit sur la place, les galériens braillent fort
font parti du décor quand ils squattent la terrasse
là où personne ne dort, où les trottoirs se remplissent
à la vitesse des demis qu'on pisse, Campus ou Meteor
et des clopes qui glissent hors des paquets "Fumer tue"
où un type meurt dessus des suites de sa tumeur
malgré ça la terreur n’atteint pas ceux qui sourient
en fumant sous la pluie en entretenant leur cancer
ou en attendant l'embolie sur les pavés du Grand Paris
plein de demis, de rires sonores et d'alcool dans les artères"
Contact : dernieremesure@gmail.com
dimanche 14 septembre 2014
mercredi 4 juin 2014
Les prochains concerts... Ex-fan des nineties tour épisode #9 #10 & #?
En Juin à Paris :
Samedi 21 Juin : Faites de la musique, rue Sorbier (devant la boutique BMG), Menilmontant. A partir de 17H (La DM jouera vers 20H/21H...) avec Tulamort, BMG, Quartier Sauvage, The Run, Chasel & Sange Bom.
Samedi 21 Juin : Faites de la musique, rue Sorbier (devant la boutique BMG), Menilmontant. A partir de 17H (La DM jouera vers 20H/21H...) avec Tulamort, BMG, Quartier Sauvage, The Run, Chasel & Sange Bom.
Vendredi 27 Juin : Retour au 96, avec le Commando Violette. 96 Boulevard Charonne, Avron/Alexandre Dumas, à partir de 20H.
Et puis... Samedi 17 Octobre : La Chaîne, Lausanne, Suisse. Mais on en reparlera...
vendredi 30 mai 2014
Calexico à la frontière
"Missing" est extrait du 2eme album du groupe Calexico, "The Black Light" sorti en 1998.
La DM l'a samplé sur "Mise En Cause", 2eme morceau de l'abum "Ex-Fan Des Nineties" (2014).
Le texte de "Mise En Cause" a été écrit dans un bar à Rennes, en 2011 ou 2012.
Et Calexico est aussi une ville située en Californie et bordant la frontière mexicaine...
vendredi 23 mai 2014
Apollo Brown et les charpentiers
"Somewhere in
A fairytale forest lies one
Answer that is waiting to be heard"
31 ans après la mort de Karen Carpenter et 44 ans après la création du morceau original, Apollo Brown ressuscite les Carpenters le temps d'une nouvelle pépite instrumentale clôturant son tout dernier album.
"The Answer", extrait de l'album "Thiry Eight" (2014) d'Apollo Brown.
"Crescent Noon", extrait de l'album "Close To You" (1970) des Carpenters.
Le sample vocal repris dans "The Answer" se trouve à environ 2:20...
vendredi 18 avril 2014
Ex-Fan Des Nineties Solo Tour En Suisse (Cinquième manche)
Après 2009 (1 concert), 2010 (2 concerts), 2012 (1 concert) et 2013 (3 concerts), voici une nouvelle virée de La Dernière Mesure en pays neutre. 2 dates étalées sur 5, 6 jours, de quoi prendre le temps de siroter moult Gralsburg en regardant au loin les renards et les banquiers vaquer à leurs occupations...
Vendredi 25 Avril : L'Onomatopée, 61/63 route de Chavannes, Lausanne. Avec la K-Trième Dimension (rap Genêve), L-K (rap Lausanne) et DJ Aloko (cumbia, coupé décalé).
Mercredi 30 Avril : La Kalash, 14 Rue de la Combe, Nyon. Avec Prince Ringard (punk à chat), Bonheurs Inutiles (chansons scandaleuses de PMU), Renaud c'est mort (renaud séchiant), Raoul W de Bonneville (one punk band) et Artiste Inconnu (.......).
Vendredi 25 Avril : L'Onomatopée, 61/63 route de Chavannes, Lausanne. Avec la K-Trième Dimension (rap Genêve), L-K (rap Lausanne) et DJ Aloko (cumbia, coupé décalé).
Mercredi 30 Avril : La Kalash, 14 Rue de la Combe, Nyon. Avec Prince Ringard (punk à chat), Bonheurs Inutiles (chansons scandaleuses de PMU), Renaud c'est mort (renaud séchiant), Raoul W de Bonneville (one punk band) et Artiste Inconnu (.......).
jeudi 13 mars 2014
Ex-Fan Des Nineties Bretagne Mini-Tour 2014 bim bim
La Dernière Mesure goes to Brittany
Vendredi 28 Mars : Bar Le 1675 à Rennes (44 rue Legraverend)
Samedi 29 Mars : Squat La Poudrière à Brest (25 rue Latouche Tréville)
Vendredi 28 Mars : Bar Le 1675 à Rennes (44 rue Legraverend)
Samedi 29 Mars : Squat La Poudrière à Brest (25 rue Latouche Tréville)
jeudi 13 février 2014
Entrée
Guérilleros infiltrés dans les
lézardes du système
Qui pullulent et nous appellent à
élargir le projet
A fissurer le bloc, gratter le granite
L’espérance suinte des fuites, les
fondations sont en toc
Briser la colonne sans considération
Pour les architectes constructeurs de
cette aberration
Les prisonniers ont les pinces pour les
cages grillagées
Tous les êtres libres dans cette ville
sont des évadés
Bienvenue, c’est la fin de la fête
Le début d’un nouveau siècle
malsain et malhonnête
Entamé il me semble un 11 Septembre
2001
Je me suis levé un matin nous étions
tous américains
Et les fantassins défilent, prophètes
et présidents
Nous saluent des cadillacs, sourient
passionnément
Le visage de la foule tient cette
émotion standard
Un regard sans douleur mais aussi sans
espoir
Rien n’est droit, rien n’est vrai,
rien ne devrait exister
Les cendres grises sont étalées sur
les semaines du calendrier
Je regarde par la fenêtre, c’est
plus beau qu’ils le disent
Que le laissent penser les marionnettes
qui s’agitent en vain et attisent
La colère à l’intérieur de mon
écran télé
Encastré dans mon mur, qui observe qui
en vérité?
Je suis sûr qu’il le savait,
l’homicide était conçu
Et les miséreux consommeront jusqu’à
ce que le contrat soit conclu
Personne ne vous entend crier dans un
espace de non-droit
Toujours entourés d’hommes de lois
comme dans un état occupé
Je les ai vus parader, serrer des
mains, voler des voix
Et voter des lois pour les autres sans
jamais se les appliquer
Au pire, ils m’ont dit, se taire ne
serait qu’un non-dit
Les oublieux auront leur place au
paradis des bienheureux
Travaille, consomme et prie, ton chemin
de croix sera plus court
Au milieu des chiffres qui m’agressent
et de la violence qui m’entoure
Des retours au désert où poussent des
fast-foods
Des mirages de malbouffe, les rêves du
monde obèse
Acquis au Superbowl, entre Jésus et
Coca
Qui t’a dit que seules les montagnes
ne se rencontraient pas
Autour d’un contrat, de Jérusalem à
New York
Attends de connaître l’évangile
selon Rupert Murdoch
Les fondations sont en toc, le tank
sait par où partir
Vers l’ouest fait route la
trajectoire de l’empire
Mise en cause
Je
me mets en cause pour trafics divers
Détournement
de problèmes et trafic de vers
Abus
de stylos, crime de lèse-majesté
Non-respect
de la tenue correcte exigée
Je
me mets en cause, me lance une accusation
Affectation
et engagement dans diverses associations
Exécution
et partage de prestations scéniques
Incendie
volontaire en semant chaos sonique
Incitation
à l'émeute, meurtre sur mesures
Vandalisme
gratuit et coups de marqueurs sur les murs
Coups
et blessures involontaires sur ma personne
Ayant
entraîné ma rage et ma colère au microphone
Je
me mets en cause, fainéantise en temps de crise
Crachats
sur les banques, l’État et les entreprises
Outrage
à magistrat, à agent, à fonctionnaire
De
l’État et de ses institutions réactionnaires
L'accusé
plaide coupable à tous les chefs d'accusation
Il
revendique ses actes et possède toute sa raison
Ni
excuse, ni pardon, il maintient tous ses propos
Et
promet de continuer même seul au fond d'un cachot (X2)
Ton
avis ne tient à rien, quelques actions en bourse
Sitôt
je gagne du fric dans la seconde m'en débarrasse
Ni
strass, ni paillettes, ni révoltés de majors
De
ceux qui te donnent du rebelle tant que le boss en demande encore
La
DM n'en démord pas et s'écarte encore et toujours
D'un
succès après lequel tout un tas de connards courent
Fils
de rien pour toujours, enragé depuis le bac à sable
Coq
de combat dans la basse-cour que presque toute la cour accable
A
qui profite la révo(lution), qui se cache derrière?
Un
groupe religieux ou un parti réactionnaire?
Je
me mets en cause dans presque tous les sabotages
Et
je serai dans ceux qui cassent si demain c'est l'abordage
Je
n'oublie pas les images, j'en veux au monde entier
Ni
pacifiste, ni adepte de la pitié
Ni
rappeur gangsta, ni chanteuse à l'eau de rose
Dans
l'effondrement des maisons de disques je veux être mis en cause...
L'accusé
plaide coupable à tous les chefs d'accusation
Il
revendique ses actes et possède toute sa raison
Ni
excuse, ni pardon, il maintient tous ses propos
Et
promet de continuer même seul au fond d'un cachot (X3)Une saison en enfer
C’est la fin du voyage,
encore un nouveau départ
Toutes ses semaines
d’errance pour n’arriver nulle part
Sauf erreur de ma part,
retour à l’envoyeur
Gonfle tes poumons d’air,
gardes-en pour tout à l’heure
Aussi
loin que je me souvienne ce ne fut jamais un festin...
Ce ne
fut jamais un festin…
Non je n’ai pas la
parano des gourous et des lézards
Et avant la fin j’explore
au laboratoire des arts
Avant que ma tête
explose, que la colère ne l’emporte
Je t’en supplie chérie
ce soir ouvre-moi ta porte
Aussi
loin que je me souvienne ce ne fut jamais un festin…
Ce ne
fut jamais un festin…
Vingt-sept années, cent
saisons et quelques en enfer
Je cherchais l’amour, je
n’ai trouvé que la guerre
Aussi loin que je me
souvienne ce ne fut jamais un festin
Du pain rassis à table,
de l’eau tiède et du mauvais vin
Je
n’ai survécu à rien, je suis mort à chaque fois
C’est
un fait "je" est un autre ou alors "je" n’est
pas (X2)
Je me perds dans les
odeurs, dans les rencontres et dans les corps
Dans les décors, dans les
dédales, dans les jours, dans les heures
Dans les déserts où
fondent toutes les valeurs
Volontairement je m’y
perds jusqu’au jour où j’en ressors
Les
réserves sont brûlées, les habitants sont bannis…
Les
habitants sont bannis…
Tous les sols sont
stériles, la science n’y peut rien
La civilisation n’est
qu’une erreur sur le chemin
Des nomades du monde,
esclaves de la modernité
Des aires d’autoroute
dans un Sahara dévasté
Les
réserves sont brûlées, les habitants sont bannis…
Les
habitants sont bannis…
Déracinez les errants,
sédentarisez-les
Que plus personne ne court
qu’après le temps et la monnaie
Les réserves sont
brûlées, les habitants sont bannis
De la place pour personne
dans vos putains de paradis
Je
n’ai survécu à rien, je suis mort à chaque fois
C’est
un fait "je" est un autre ou alors "je" n’est
pas (X2)
Mal être social ou
mauvais sang, monstre à la naissance
Ou pourri en grandissant
par le rejet et l’absence
L’effacement, regarde
bien l’introverti
C’est une bombe à
retardement maintenant vous êtes averti
Rien
ne sera réparé, le temps fera son effet…
Le
temps fera son effet…
Dans tous les mauvais
plans, dis-moi où se situer
Quelle est la gueule de
l’emploi, la tenue correcte exigée
J’ai vu de surcroît ton
sourire de circonstance
Tu ne peux pas te tromper
toi, si tu peux tromper les instances
Rien
ne sera réparé, le temps fera son effet…
Le
temps fera son effet…
Encore un remède vendu
par un charlatan
Sur le grand marché
mondial tout est source d’empoisonnement
Rien ne sera réparé, le
temps fera son effet
Et qu’ils avalent le
poison jusqu’à la dernière gorgée
Je
n’ai survécu à rien, je suis mort à chaque fois
C’est
un fait "je" est un autre ou alors "je" n’est
pas (X2)
Nous sommes trahis
Dans le chaos des
canettes de bières, des crises financières
Des krachs boursiers
mon frère, dans la mystique, le monétaire
Dans les meurtres,
les chagrins d'amour, la mort
Les mots sur la
mesure, les murs entre les frontières
Dans les odeurs de
rance, les logements insalubres
Dans la bouteille de
verre pleine d'essence et le torchon qui brûle
Dans l'heure H, le
jour J, toujours remis à demain
Dans les armées
levées pour la princesse ou la putain
Aux premières
heures du jour à vivre dans la métropole immense
Entre Interpol et
RG, fichage et flicage à outrance
En France, à
l'Assemblée nationale
A l’Élysée, au
Sénat, sous la semelle de mes sandales
Pour trois francs
six sous, que dalle, juste pour la forme
Un impôt, un
travail, une patrie, un uniforme
Dans la firme à
scandale au patron multimillionnaire
Jusque mes
insignifiantes insomnies dans le chaos des canettes de bières
Nous sommes trahis
Le couteau dans la
manche dans la plaie dans la nuit
D'une énième
défaite, d'un énième déni
Nous sommes trahis,
nous sommes trahis (X2)
Dans le nucléaire,
Tepco, Haribo, Coca-Cola
CNN ou TF1, dans
Jésus ou Allah
Chaos total pour
religion et croisade
Le cul coincé, les
mains levées entre G.I. et Mossad
Miss Univers et la
petite caissière du coin
Chaos dans les
crânes, solitude de loin en loin
Les allées et
venues, dans les allées, les avenues
Même perdu dans ma
ville et exténué par le brouhaha
Tu regardes quoi?
Rien qu’une ineptie de plus
Du chaos dans
l’inertie, dans le rien de moins mais rien de plus
Et rien dans les
mains moites et le stress
Dans l’amour et la
haine, dans les beuveries et le sexe
Tu constates, tu
passes ton chemin, tu fais comme tout le monde
T’auras ton lot de
haut et de bas, de bonnes et de mauvaises ondes
T’auras quelques
vécus, deux ou trois histoires
Que tu dégueuleras
sûrement le soir sur le chaos d’un comptoir
Mec, dans les
bouteilles, les joints
Les discussions qui
"discussionnent" et au final ne mènent à rien
Dans le vide de
l’univers, dans la poésie
Même chez mère
nature, les bêtes et dans l’homéostasie
Dans le nu, le tout,
derrière le dernier atout
Qu’on te tire les
cartes ou dans les lignes de ta main
Dans ce dont sera
fait demain, dans le énième mensonge
Dans ta dernière
pensée d’homme libre juste avant que tu plonges
Dans la justice,
dans l’adolescence
L’amour qui dure
toujours et qui sclérose à ne plus avancer
Dans la douleur, la
rupture
L’amour malade, la
trahison, trop de guerres livrées sans armure
Dans la parole d’un
parolier qui ne sait pas parler
Mû par les échanges
mais qui pourtant demeure muet
Une vraie baston de
parking
Dans la vie comme au
jeu, dans l’amour comme sur le ring
Nous sommes trahis
Le couteau dans la
manche dans la plaie dans la nuit
D'une énième
défaite, d'un énième déni
Nous sommes trahis,
nous sommes trahis (X4)
La sainte carte de crédit
Mille exils et des silhouettes bancales
Des charlatans aux étals qui vendent
des élixirs
Sur la place du marché, sous la
cathédrale
Entre les adjoints au maire et les
sœurs du martyr
Et toi quelle est ta came, cosmétique
ou hostie
T’es-tu dopé au succès ou à la
paralysie
Chargé d’antidépresseurs ou
"amphétaminé"
Tu te balades dans ton inconscient
comme sur un terrain miné
Mille raisons d’enrager, une seule
d’être calme
Au milieu des hommes-sandwichs et des
affiches de réclames
Publicités mensongères, spots pub
pourris
Qui singent la ménagère ou
le"djeuns"d’aujourd’hui
J’entends les condamnations sur la
place publique
Il paraît qu’il y en a que ça
rassure la présence d’une patrouille de flics
On a viré la potence mais faut pas
croire
T’as intérêt à marcher droit ou
alors à ne pas trop te faire voir
Les enchères sont peu élevées, ils
parlent d’agression
Et il n’y a même plus besoin de
récompense pour entraîner la délation
Et rentrer dans les délais, demain ils
seront seuls et heureux
Avec la consommation érigée en règle
du jeu
Érigés en religion, les lieux de
cultes commerciaux comme autant de paradis
J’ai la foi, j’ai les fonds, puisse
dieu me délivrer la sainte carte de crédit (X2)
Au commencement était le dollar et la
planche à billets
Il a engendré le pouvoir et a prit ce
qu’il y avait à piller
Il a dit aux pauvres de prier et
d’aller dans les champs
Et pour faire asseoir son mythe il
s’est construit des monuments
A Wall Street, à New
York, à Paris
Pariant sur le fait qu’il aurait les
cons avec lui
Les marques déposées se sont unies
comme un seul homme
Et ont écrit les commandements de
l’individu qui consomme
Douze mecs en haut d’une tour en
verre, un globe au milieu
Des courbes, des statistiques, des
montées en flèches et des creux
Capitaux et cotations, bénéfices
dégagés
Estimations, ponctions, études de
marché
Les voilà, ils peuvent construire ou
détruire
C’est eux qui installent les
monarques, c’est eux qui les font partir
Des fois ils se font la guerre pour un
baril, pour un dollar
Alors les vendeurs d’armes et les
soldats deviennent stars
En direct et entre deux spots navrants
De pub pour une lessive qui lave le
sang
Séquestrez-vous à double tour, restez
dans vos maisons
Et récitez vos grâces à la
consommation
Érigés en religion, les lieux de
cultes commerciaux comme autant de paradis
J’ai la foi, j’ai les fonds, puisse
dieu me délivrer la sainte carte de crédit (X4)
Au défilé
Parade,
et la fanfare s’époumone
Les
grands hommes défilent dans les Mercedes et klaxonnent
Saluent
la foule immense, la masse et son visage
Figé
par une émotion d’usage
Et
rivés sur l’écran des millions d’yeux
N’ont
que regrets d’avoir dû rester chez eux
Les
dieux-médias sont eux tous au même endroit
Religion
polythéiste mais tous ont la même voix
Et
les lois de l’audimat
Il
paraît que tous les savoirs sont contenus dans la boîte
L’autre
de ses mains moites salue ses électeurs
On
entame une ola pour le petit protecteur
Triés
sur le volet, les fans sont aux anges
Les
hommes jouent des coudes, demoiselles et dames s’arrangent
Pas
de traces de rage, que des sourires béats
De
toute évidence c’est un vrai bonheur d’être là
Au
défilé…
Au
défilé il a enfilé son plus beau costume
La
Merco laisse presque des traces de chenilles sur l’asphalte
Demain
c’est la guerre comme le veut la coutume
Les
militaires en rang approchent et la foule exalte
C’est
exact, il faut saluer les héros
Et
de nouveau unir le peuple sous les drapeaux
Maquillage
tricolore sur les joues des têtes blondes
C’est
encore pire qu’une victoire en coupe du monde
Les
stars brillent, arborent leurs sponsors
Sodas,
fast-foods, malbouffe et consorts
Tout
ce que consomme, en somme, l’homme moyen
Standard,
classique, l’homme qui n’en pense rien
Lors
du discours, ils auront la main sur le cœur
Debout
dans les travées, ivres de fierté
Prêts
à baiser la main dudit protecteur
La
même qui les frappe en prétendant les caresser
Au
défilé…
Au
défilé, le temps s’étire mais semble figé
On
y passe sa vie sans que rien n’ait changé
J’ai
vu des gens y rester, s’y retrouver vieux
Tandis
que des adolescents venaient s’y faire crever les yeux
Tu
m’en promets, tu m’en promets, ton parti pris est uniquement lié
A
ta Rolex et ton fric
L’esthétique
compte plus que l’éthique
Et
je doute qu’un jour la France saoule sorte de son coma éthylique
Alors
l’acte isolé à la Lee Harvey Oswald
Et
sa balle magique serait peut-être la seule morale
A
cette parade où même le mot paradis sent le rance
Quelle
chance d’habiter la France
La
fiction a refroidi la réalité
Tellement
plus spectaculaire et facile à faire passer
Alors
souriez, allez saluer la masse
En
attendant le sniper isolé comme à Dallas
Au
défilé...
Il n'y aura pas de déluge
Dans les déserts de brouillard,
paysages sans visage
Où les sages toisent les anges et
entretiennent leurs présages
Relisent les passages de l'Apocalypse
Et envisagent avec gravité la grande
éclipse
Ils parlent par ellipses et aiment les
longs silences
Tristes sires agrégés de théologie
ou de sciences
Perdus dans un savoir confus diffusé
Comme une vérité, apprise mais non
vérifiée
Juste mal rédigée sur un vieux
parchemin
Et les mensonges cheminent venus d'un
passé lointain
Comme parole d'évangile, dite sacrée
Mais derrière leur morne prose il n'y
a aucun secret
Stoppez les sacrifices, si le soleil se
lève à l'Est
Ce n'est pas au nom du fils, ni du
père, ni du reste
Qu'ils retournent au désert en
attendant la purge
Mais les prophètes ont menti, il n'y
aura pas de déluge
Rien n'est annihilé
Tout se reconstruit sur les cendres et
les cimetières
Les décombres sont la matière
première
Il n'y aura pas de déluge, demande à
la poussière (X2)
Un prophète ambulant errait avec son
étal
Par delà les campagnes, regard noir et
teint pâle
Dans sa sacoche sale : potions,
antidotes
Élixirs, poisons, livres sacrés et
breloques
Quelques gris-gris en toc, des pass
pour le paradis
La caisse enregistreuse et la machine à
carte de crédit
Tu le vois arriver, c'est le premier
vendeur
Le père spirituel des Bill Gates et
Rockefeller
Chercheurs d'imposteurs dans le palais
des glaces
Ils jouent la concurrence mais pas un
d'eux n'a sa place
Dans la cité naissante où la vie bat
son plein
Et où le prophète ambulant veut
s'octroyer un terrain
Non, les lieux saints n'ont pas poussé
subitement
Mais sont nés de la sueur d'esclaves
et de leur sang
Leur promettant le repentir en cas de
grabuge
Mais les prophètes ont menti, il n'y
aura pas de déluge
Rien n'est annihilé
Tout se reconstruit sur les cendres et
les cimetières
Les décombres sont la matière
première
Il n'y aura pas de déluge, demande à
la poussière (X2)
Désormais ils désertent les villes en
proie à la peste
Après avoir tout fait pour que la
maladie s'infeste
Ils investiront encore sur l'action de
la comète
Qui se chargera calmement de la fin du
monde qu'ils nous promettent
Les mythes s'écrouleront, leur morale
d'un autre temps
Tombera mais le monde ne s'ouvrira pas
pour autant
La vie survivra à leur calendrier
C'est de leur propre fin qu'ils ont
peur, pas de celle de l'humanité
Ils peuvent retourner les cartes et
prédire
Dans des visions obscures le carnage
qui serait à venir
S’ils veulent s'étouffer dans les
mouvements de panique
Où s'entasser à cent dans des abris
antiatomiques
En attendant l'Apocalypse et les
flammes
En priant indéfiniment pour le salut
de leurs âmes
Même s’autoflagellant avant le
passage devant le juge
Mais les prophètes ont menti, il n'y
aura pas de déluge
Rien n'est annihilé
Tout se reconstruit sur les cendres et
les cimetières
Les décombres sont la matière
première
Il n'y aura pas de déluge, demande à
la poussière (X4)
La révolution ne sera pas télévisée
La
ville comme structure publicitaire!
Frénésie consommatrice,
compulsive dans la matrice
Pour toi docile
homme-sandwich du nouveau millénaire
Publicité pro-extrême
droite sur les brassards de la police
Nationalisme, peur noire
et bonnes affaires
Confusion dans la
biosphère, stupeurs et tremblements
De terribles présages en
provenance des géologues
Dans les réseaux, dans
les câbles, les oracles ont prédit la fin
Les rayons, le nucléaire
et les guerres sans butin
Juste pour le plaisir…
Ressors tes canifs, tes
tours, tes diables montés sur ressorts
On vient buter du
charlatan sur saccades et sur temps forts
Sûr, ils ne feront plus
de prisonniers
Pas plus mal quand on
connaît l’État et ses prisons
La vétusté de vos
institutions, nos incisives sont affûtées
Ils ne savaient pas si on
saurait le faire, bientôt ils seront fixés
On sait tout faire mais on
n’a fait que nous étouffer
Ça les arrange qu’on
fainéante quand ça s’active dans les hautes sphères
Je te parle de prendre nos
affaires en main, rien de plus
Et de reprendre ce qui
nous appartient à nous tous
Pas besoin de bombes dans
les bus, de costumes défenestrés
Les banquiers sauteront
d’eux-mêmes le jour du big-bang boursier
Ça arrive et on ne sera
pas les plus atteints
Essai de voler quoi que ce
soit à ceux qui ne possèdent rien
Qu’est-ce qu’on
attend, dit moi qu’est-ce qui nous retient
Les caisses sont pleines
et les fourgons pourraient s’ouvrir sans bain de sang
À la Toni Musulin, leur
machine peut déraper
Car c’est nous les
rouages de l’engin qui est en train de nous écraser
Ma vie n’a connu que la
crise, c’est mon élément
J’en ai ras le bol
qu’ils nous disent que c’est le bordel en ce moment
Car ça l’a toujours
été, combien tu paries
Ce n’est pas nouveau
comme les clochards qui crèvent de froid dans Paris
Crèvent de faim dans ce
pays dont t’es si fier
Mais pour un communard,
combien d’Adolphe Thiers?
Hypocrites, applaudissant,
hypocrites, bêlant
Et attendant le retour des
bleus sur les Champs-Élysées
Du pain, des jeux et de la
sécurité
Travail, famille, patrie
et écran LCD
Consomme et crève en
démocratie
Travaille aussi, vends ta
force, ferme ta gueule et produis
Qu’on t’ouvre les
portes du paradis, un crédit éternel
Tes enfants payeront les
dettes que tu as si chèrement acquises
À qui la faute, qui gère
le capital?
Rien qu’une poignée de
guignols, rien à foutre des Illuminati
La théorie du complot
pour des rebelles sans cause
Et qui causent sur des
forums, se jetant des fleurs que d’autres arrosent
Sors-toi les doigts du
clavier, reprends les choses en main
Ne va pas mendier ta
liberté à une urne et un bulletin
… Rien que du vent dans
tes mains
Les mêmes thèmes et les
mêmes sales idées
Les mêmes écartés,
mêmes pot de vins, mêmes mots d’ordre
Quel dommage que les
chiens sans collier ne savent plus mordre
Ou alors m’a-t-on induit
en erreur?
Quand on m’a certifié
que les idées de révolte se meurent
Prises à la gorge, c’est
notre dernier combat
Sers les poings, rien ne
garantit que qui que ce soit en reviendra
En vérité, n’attends
pas de la voir annoncée
Car la révolution ne sera
pas télévisée!
Contes du nulle part
Dortoirs de
passages et toits temporaires
Pour se cacher
de la pluie jusqu’à la prochaine galère
Encore une nuit
sans étoiles, on veut dormir sans rêver
Et la manière
la plus simple est encore de s’assommer
C’est si
facile d’accès, ne leur demande pas comment
Le Petit Poucet
a montré la voie en semant des cailloux blancs
Et en simulant
le chemin du retour à la maison
Tu t’es
retrouvé en carafe au pays des illusions
Action,
désormais c’est ton tour
Faut mentir pour
leur plaire sinon ils restent sourds
Faut se mentir à
soi-même, même si ça ne mène à rien
Tu le sais bien
mais en vain t’es dans le tourbillon quotidien
Et tu te
détaches de toi-même, t’oublies qu’on te déteste
T’oublies que
dans la cour de récré les gosses te surnommaient la peste
Tu scotches,
tiens ton poste pour rien, t’accumules les rides
Comme le
veilleur de nuit qui surveille un coffre vide
Contes du nulle
part, des villes vides et du désert
Contes des
quartiers gores, du terroir, des villages-cimetières
Contes du nulle
part et des enfances en errances
Décompte du
temps qui passe dans la souffrance et dans le silence (X2)
Elle a saisi,
elle sait, quel est le tirage derrière les cartes
Car depuis
petite elle subit la promiscuité de l'appart
Et du monstre
qui l'habite alors l’œil à la fenêtre
Elle rêve d'un
terrain de jeu même plein de toxs et de proxénètes
Donc elle sort
traquer de quoi respirer dans l'air vicié
Les odeurs de
pisse et le manque d'oxygène du quartier
Là où elle
semble clouée, alors qu'elle ne pense qu'à fuir
Et elle crache
son fiel dans chaque bouffée d'air qu'elle expire
Princesse sans
conte, perdue dans les pages blanches du quotidien
Pourquoi
attendre que l'ogre vienne écrire lui-même le mot "fin"
Quand on peut
courir plus vite, et quitte à pourrir le récit
Et puisqu'il n'y
a aucun carrosse qui ne l'attende à minuit
Autant retenir
la nuit dans le monde des artifices
Des danses
rituelles et des masques, des heures d'ivresse et de vice
Descendre avec
Alice en enfer, ou plus ou moins
Parcourir le
désert pour en sonder chaque recoin
Contes du nulle
part, des villes vides et du désert
Contes des
quartiers gores, du terroir, des villages-cimetières
Contes du nulle
part et des enfances en errances
Décompte du
temps qui passe dans la souffrance et dans le silence (X2)
Des images de
gosses lui reviennent, des histoires avant de dormir
Histoires,
vraies ou fausses, dont il essaie de se souvenir
Mais en vain, y
a rien qui vient, non rien qui réagit
Toute son
enfance, s'il en eut une, est définitivement partie
Maudite, et
c'est peut-être d'ici que viennent tous ses maux
Ses névroses,
ses colères, ses enfers et sa connerie de trop
Celle qui l'a
mené ici, les mauvais pactes passés
Au carrefour des
perspectives nulles et des existences gâchées
Un hiver glacé
dans le brouillard quand Cocher
Et ses sbires
sur le bitume un matin sont venus le chercher
Il avait si peu
à perdre, drapé dans ses sapes loqueteuses
Juste la cible
idéale pour une entreprise vicieuse
Et la suite? Il
en subit les conséquences
Encore et
toujours en portant le poids de sa pénitence
A seize ans, il
n'a ni futur, ni passé
La justice et la
société voudraient juste pouvoir l'effacer
Contes du nulle
part, des villes vides et du désert
Contes des
quartiers gores, du terroir, des villages-cimetières
Contes du nulle
part et des enfances en errances
Décompte du
temps qui passe dans la souffrance et dans le silence (X2)
Monologue de l'assassin 2
Hey cowboy, le soleil s’éteint sur
la ville
Je sais que c'est dans ces moments que
tu deviens l'assassin sans mobile
Autre que ton envie et une proie facile
Arpentant les rues sous les étoiles
inutiles
Tu sais à peine qui tu es, c'est pour
ça que tu diras que t'as tué
Et ça te réjouira sûrement de voir
ta face à la télé
Et en grosses lettres un nom qui ne
t'évoque rien
D'où viens-tu, tu n'en as jamais été
certain
Les psys seront perplexes devant ton
cas
Quand tu t'attribueras des crimes que
tu n'as même pas commis
Comme ça, en fait juste pour voir si
Ces cons sont aussi intelligents que
toi
Mais ton heure n'est pas encore arrivée
A la rigueur, au final, c'est peut-être
toi qui te rendras
Avant qu'on t'ait retrouvé dans ton
studio planqué
Pas bouffé depuis des jours, encore du
sang sur les doigts
Moi je te vois arriver, la nuit est
silencieuse
Tu sillonnes les boulevards et les
ruelles véreuses
Là où il se trame sans cesse des
choses
Le schlass est dans ta main mais
personne n'y voit grand chose
Un type rentre chez lui, la porte à
côté
Mais pour ce pauvre type demain ne va
jamais exister
C'était ton tour de te sentir
surhumain
Et quand je reviens à moi, j'ai le
couteau dans la main
Hey cowboy!..... What's that trip?......
Hey cowboy!..... What's that
trip?......
L'émancipation des MCs
Nellio :
Le son claque, matraque tes tympans, la
force de frappe est sans égale
Le rap crade des rats d’égouts
débarque, crache son souffle, touche où ça fait mal
Sans égard pour tes règles, tes
rengaines et tes petites leçons
Les esprits libres esquivent les pièges
et tracent leurs routes à leur façon
Et ceux qui savent reconnaîtront la
marque de fabrique
De la recette miracle qui déjoue
toujours les pronostics
Loin des MCs qui chialent, font la
manche aux portes des grosses prods
Le Hip Hop sort des recoins sombres
pour cramer toutes leurs modes
Dans les souterrains hostiles les
anonymes préparent leurs plans d’attaques
Le vent de la révolte se lève, tes
radios sont mises à sac
Tes buildings vacillent, prennent des
airs de Tour de Pise
Tandis que la panique fait trembler
toutes les marionnettes du showbiz
La rage est dans nos crachats, les
postillons tapissent les vieux pop killers
Et les barbares viennent remettre les
pendules à l’heure
La chute de tes ventes, ta faillite,
c’est pas notre problème
On n’est jamais aussi bien servi que
par soi-même
Manu :
A l'heure de l'âge d'or des adorateurs
du dollar
Va leur dire que ce qu'on pratique dans
nos égouts est un art
Va leur faire comprendre qu'on n’en
calcule pas la valeur
En ventes, passages radiophoniques ou
écoutes sur Deezer
Dis-leur qu'on n’exécute pas les
ordres du marionnettiste
Que c'est pas depuis que Skyrock passe
du rap que le Hip Hop existe
On a soulevé la trappe, mixé les
éléments
Loin des rappeurs zélés et des
imposteurs du mouvement
Joe Pepsy :
Passe le sample en boucle, je suis
amnésique
Car le seul truc où on est encore
libre, c’est notre musique
Sans compromis, comme promis, le cro-mi
je l’éclate
Mon CD faut pas que tu l’achètes
mais que tu le pirates
Rien à foutre des petits rats qui
courent après la carotte
Je fais du peura contre un repas, je me
sers d’un contrat quand je me torche
Quand je sors mon ceau-mor de ma
grotte, c’est pour mes potes et pour que ça saigne
Je fais du son loin des cartels du
disque et de la Sacem
Ceux qui veulent faire de la musique un
business sont dans l’utopie
Ils peuvent se l’enfoncer profond
leur loi Hadopi
Reste planqué dans ton bureau à te
branler sur tes disques d’or
On ne veut pas de commercial mais du
hardcore
Ils déversent une poubelle dans ton
salon, du M.Pokora
Ils ont enterrés plus de merde que la
Camorra
Normal, ils veulent nous détruire donc
on anticipe
Et petit à petit, les MCs s’émancipent
Manu :
On se doit de se battre pour ceux qui
tombent, pas oublier les premières heures
Les premières mesures qu'on a gratté
avec les tripes, avec le cœur
Dans nos secteurs, pour info, j'ai pas
oublié d'où je venais
Mais c'est d'un coin tellement glauque
que j'ai jamais voulu y retourner
Ici on s'est fait tout seul, ou
presque, à quelques-uns
Triturant les samples et les rimes
jusqu'à tomber au petit matin
De la musique de morts de faim qui
n’intéresse pas les labels
Et c'est mieux parce que nous on
travaille pas, on fout le bordel!
De l'expression direct, aucun dogme,
aucun diktat
Aucun formatage pour radios, aucune
avance, aucun D.A.
C'est juste le simple béaba du "Do
It Yourself"
Pas de boss, surtout pas de comptes à
rendre et pas de petits chefs
On avance dans la marge, marche à
notre allure
Mord la ligne, le mors aux dents,
jusqu'à la dernière mesure
On sait qu'ils n'ont jamais fait de
cadeaux aux "jeunes à problèmes"
L'émancipation des MCs sera l’œuvre
des MCs eux-mêmes!
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