La
ville comme structure publicitaire!
Frénésie consommatrice,
compulsive dans la matrice
Pour toi docile
homme-sandwich du nouveau millénaire
Publicité pro-extrême
droite sur les brassards de la police
Nationalisme, peur noire
et bonnes affaires
Confusion dans la
biosphère, stupeurs et tremblements
De terribles présages en
provenance des géologues
Dans les réseaux, dans
les câbles, les oracles ont prédit la fin
Les rayons, le nucléaire
et les guerres sans butin
Juste pour le plaisir…
Ressors tes canifs, tes
tours, tes diables montés sur ressorts
On vient buter du
charlatan sur saccades et sur temps forts
Sûr, ils ne feront plus
de prisonniers
Pas plus mal quand on
connaît l’État et ses prisons
La vétusté de vos
institutions, nos incisives sont affûtées
Ils ne savaient pas si on
saurait le faire, bientôt ils seront fixés
On sait tout faire mais on
n’a fait que nous étouffer
Ça les arrange qu’on
fainéante quand ça s’active dans les hautes sphères
Je te parle de prendre nos
affaires en main, rien de plus
Et de reprendre ce qui
nous appartient à nous tous
Pas besoin de bombes dans
les bus, de costumes défenestrés
Les banquiers sauteront
d’eux-mêmes le jour du big-bang boursier
Ça arrive et on ne sera
pas les plus atteints
Essai de voler quoi que ce
soit à ceux qui ne possèdent rien
Qu’est-ce qu’on
attend, dit moi qu’est-ce qui nous retient
Les caisses sont pleines
et les fourgons pourraient s’ouvrir sans bain de sang
À la Toni Musulin, leur
machine peut déraper
Car c’est nous les
rouages de l’engin qui est en train de nous écraser
Ma vie n’a connu que la
crise, c’est mon élément
J’en ai ras le bol
qu’ils nous disent que c’est le bordel en ce moment
Car ça l’a toujours
été, combien tu paries
Ce n’est pas nouveau
comme les clochards qui crèvent de froid dans Paris
Crèvent de faim dans ce
pays dont t’es si fier
Mais pour un communard,
combien d’Adolphe Thiers?
Hypocrites, applaudissant,
hypocrites, bêlant
Et attendant le retour des
bleus sur les Champs-Élysées
Du pain, des jeux et de la
sécurité
Travail, famille, patrie
et écran LCD
Consomme et crève en
démocratie
Travaille aussi, vends ta
force, ferme ta gueule et produis
Qu’on t’ouvre les
portes du paradis, un crédit éternel
Tes enfants payeront les
dettes que tu as si chèrement acquises
À qui la faute, qui gère
le capital?
Rien qu’une poignée de
guignols, rien à foutre des Illuminati
La théorie du complot
pour des rebelles sans cause
Et qui causent sur des
forums, se jetant des fleurs que d’autres arrosent
Sors-toi les doigts du
clavier, reprends les choses en main
Ne va pas mendier ta
liberté à une urne et un bulletin
… Rien que du vent dans
tes mains
Les mêmes thèmes et les
mêmes sales idées
Les mêmes écartés,
mêmes pot de vins, mêmes mots d’ordre
Quel dommage que les
chiens sans collier ne savent plus mordre
Ou alors m’a-t-on induit
en erreur?
Quand on m’a certifié
que les idées de révolte se meurent
Prises à la gorge, c’est
notre dernier combat
Sers les poings, rien ne
garantit que qui que ce soit en reviendra
En vérité, n’attends
pas de la voir annoncée
Car la révolution ne sera
pas télévisée!