Dans le chaos des
canettes de bières, des crises financières
Des krachs boursiers
mon frère, dans la mystique, le monétaire
Dans les meurtres,
les chagrins d'amour, la mort
Les mots sur la
mesure, les murs entre les frontières
Dans les odeurs de
rance, les logements insalubres
Dans la bouteille de
verre pleine d'essence et le torchon qui brûle
Dans l'heure H, le
jour J, toujours remis à demain
Dans les armées
levées pour la princesse ou la putain
Aux premières
heures du jour à vivre dans la métropole immense
Entre Interpol et
RG, fichage et flicage à outrance
En France, à
l'Assemblée nationale
A l’Élysée, au
Sénat, sous la semelle de mes sandales
Pour trois francs
six sous, que dalle, juste pour la forme
Un impôt, un
travail, une patrie, un uniforme
Dans la firme à
scandale au patron multimillionnaire
Jusque mes
insignifiantes insomnies dans le chaos des canettes de bières
Nous sommes trahis
Le couteau dans la
manche dans la plaie dans la nuit
D'une énième
défaite, d'un énième déni
Nous sommes trahis,
nous sommes trahis (X2)
Dans le nucléaire,
Tepco, Haribo, Coca-Cola
CNN ou TF1, dans
Jésus ou Allah
Chaos total pour
religion et croisade
Le cul coincé, les
mains levées entre G.I. et Mossad
Miss Univers et la
petite caissière du coin
Chaos dans les
crânes, solitude de loin en loin
Les allées et
venues, dans les allées, les avenues
Même perdu dans ma
ville et exténué par le brouhaha
Tu regardes quoi?
Rien qu’une ineptie de plus
Du chaos dans
l’inertie, dans le rien de moins mais rien de plus
Et rien dans les
mains moites et le stress
Dans l’amour et la
haine, dans les beuveries et le sexe
Tu constates, tu
passes ton chemin, tu fais comme tout le monde
T’auras ton lot de
haut et de bas, de bonnes et de mauvaises ondes
T’auras quelques
vécus, deux ou trois histoires
Que tu dégueuleras
sûrement le soir sur le chaos d’un comptoir
Mec, dans les
bouteilles, les joints
Les discussions qui
"discussionnent" et au final ne mènent à rien
Dans le vide de
l’univers, dans la poésie
Même chez mère
nature, les bêtes et dans l’homéostasie
Dans le nu, le tout,
derrière le dernier atout
Qu’on te tire les
cartes ou dans les lignes de ta main
Dans ce dont sera
fait demain, dans le énième mensonge
Dans ta dernière
pensée d’homme libre juste avant que tu plonges
Dans la justice,
dans l’adolescence
L’amour qui dure
toujours et qui sclérose à ne plus avancer
Dans la douleur, la
rupture
L’amour malade, la
trahison, trop de guerres livrées sans armure
Dans la parole d’un
parolier qui ne sait pas parler
Mû par les échanges
mais qui pourtant demeure muet
Une vraie baston de
parking
Dans la vie comme au
jeu, dans l’amour comme sur le ring
Nous sommes trahis
Le couteau dans la
manche dans la plaie dans la nuit
D'une énième
défaite, d'un énième déni
Nous sommes trahis,
nous sommes trahis (X4)